Trouver « un beau bâti à restaurer en campagne, loin du bling bling de la Côte d’Azur pour recevoir sa famille et ses amis au calme », tel est l’unique souhait d’Alain Dominique Perrin lorsqu’il vient sillonner les routes du Lot et de la Dordogne en 1978. Lorsqu’il découvre le Château Lagrezette à Caillac, c’est le coup de cœur. En faisant l’acquisition de la propriété en 1980, il apprend par son notaire, que 3,5 hectares de droits de plantations lui reviennent. Un temps réticent à exploiter les terres, il confie à Guy Pradel, alors maire de la commune, le soin de les cultiver. Si l’homme est déjà un grand amateur de vins, il est loin de se douter qu’il va peu à peu se prendre de passion pour la viticulture. Quatre décénnies plus tard, le domaine s’étend sur plus de 90 hectares et les vins de Lagrezette s’invitent sur les plus belles tables du monde.
Douze ans de travaux auront été nécessaires pour redonner au Château toute sa splendeur. Parallèlement aux rénovations des parties habitables et aux aménagements des jardins, Alain Dominique Perrin décide de se lancer dans la construction d’un chai. « Faire du vin n’était pas du tout prévu à mon arrivée aime à rappeler l’homme d’affaire, mais nous avions décidé d’utiliser nos droits, alors, à faire du vin, autant le faire bien ! Aussi, en fouillant dans les archives, j’ai découvert ce document évoquant les vendanges à Lagrezette en 1503. Depuis cette date on a quasiment toujours fait du vin ici jusqu’au Phylloxera. Poursuivre l’aventure avait donc réellement du sens. » C’est sur les conseils de son ami Michel Rolland, qui compte parmi les plus grands œnologues au monde, qu’il décide de se lancer. C’est ainsi qu’il quittera la cave coopérative pour vinifier dans son propre chai, inauguré en 1992 par Maurice Faure.
Ce chai constitue une magnifique réalisation technique. Rénové en 2011 pour répondre au plus près des besoins du vignoble, il a la particularité d’être construit sur trois niveaux. On réceptionne la vendange tout en haut, puis le raisin descend directement en salle de fermentation avant de finir tout en bas dans les cuveries et le chai à barriques. Le raisin fait l’objet d’une attention permanente pour ne garder que le meilleur des tanins sans altérer le fruit. « Nous avons rentré des cuves de petites capacités qui correspondent chacune à une parcelle. La cuve pleine est refroidie pour une macération à froid. On va ainsi chercher l’expression du raisin. Deux pigeages quotidiens pour homogénéiser la température pendant quelques jours puis on réchauffe très légèrement pour lancer les fermentations à froid. : 12 / 13 ° et l’extraction des tanins se fait délicatement. On espace progressivement les pigeages en avançant dans la fermentation pour arriver aux macérations finales vers 27 / 28 ° pendant … Des « aventures vigneronnes », DIRELOT magazine vous en propose tout au long de l’année dans ses publications. Rejoignez nous en vous abonnant à DIRELOT Magazine directement ici : https://direlot.fr/boutique/