Le Lot ne serait pas le même sans les nombreuses retenues qui rythment son cours : pas moins d’une quinzaine de barrages régulent ses eaux et surtout celles de son principal affluent, la Truyère. Cette vallée parmi les plus sauvages du bassin-versant est depuis près d’un siècle l’un des plus importants complexes hydroélectriques français.
Des barrages parmi les plus grands de France, celui de Sarrans, 30 kilomètres de long et 300 millions de mètres cubes, qui fut à sa construction le plus haut d’Europe, celui de Grandval, dont l’ouvrage à voûtes multiples reste une référence, la centrale hydroélectrique de Montézic, deuxième de France (une puissance équivalente aux premières centrales nucléaires), la centrale de Brommat qui compte le second groupe hydroélectrique le plus puissant du pays… La Truyère, grand affluent du Lot, concentre depuis les années 1930 un chapelet d’ouvrages qui en font l’un des principaux complexes de production de l’hexagone, que viennent compléter six barrages au fil du Lot.
Fort de cette quinzaine d’usines, le Groupe d’exploitation hydraulique (GEH) Lot-Truyère d’EDF est en capacité de fournir une puissance de près de 2000 mégawatts, soit l’équivalent de deux réacteurs nucléaires de première génération : la consommation domestique d’une ville d’un million d’habitants. 10 % de la puissance hydroélectrique française sont produits ici.
« Le barrage de Sarrans alimentait la France dans les années 30, il représentait 17% de la production électrique, raconte Stéphane Châtaignier, gestionnaire de vallée au GEH. Sa part n’est que de 1% aujourd’hui, alors que sa capacité a été doublée depuis, l’hydroélectricité n’alimentant « que » 15% de la … Découvrez l’article intégral en commandant le magazine ici : https://direlot.fr/boutique/itinerances/hs-itinerances-vallee-du-lot-n1/
Texte Christophe Pélaprat – Photos EDF – Pierre Soissons, Jean-Marie Taddei