Il y a 20 ans, le 23 novembre 1998 disparaissait Yvette Pélissié, plus connue sous le pseudonyme d’Yvette Frontenac, du nom de son village natal. L’occasion pour nous de revenir sur le destin de cette lotoise aux origines modestes qui s’est découvert une vocation de romancière et de poète et qui a donné ses lettres de noblesse à notre littérature régionale.
Premier enfant de Gabriel Pélissié et Augusta Delbos, Yvette naît à Frontenac, petit village au bord du Lot, le 17 janvier 1925. Une petite sœur, Jacqueline, naîtra en 1927. Les parents, modestes métayers sont accaparés par les rudes travaux des champs. Les filles apprennent à se débrouiller seules etYvette découvre le monde à partir de la maison de leur grand-mère maternelle Dorothée Delbos, veuve d’Aurélien Delbos, le premier « mort pour la France » de Frontenac en 1914. C’est cette grand-mère qui deviendra plus tard le personnage central du roman Éléonore.
Une enfance à la campagne
Yvette et sa sœur grandissent dans l’univers de la ferme, entre poules, lapins et cochons. Le travail est dur pour les jeunes parents qui exploitent les terres de Dorothée, ce qui crée des problèmes relationnels entre mère et grand-mère, dont le père Gabriel devient l’otage.
La famille s’agrandit avec l’arrivée au foyer d’Yves en 1934, puis de Lucette en 1936. A l’école communale, Yvette se révèle très tôt une élève douée en français, mais réfractaire au calcul, au grand désespoir de son institutrice. Yvette, en sa qualité d’aînée, est tenue d’assister son père dans les travaux des champs et s’initie ainsi aux subtiles transformations de la … poursuivez la lecture de cet article en commandant le magazine en version PDF ou papier : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-245-janvier-fevrier-2019/