Arpenter les venelles du Trech ou les galeries du cloître à Tulle. Marcher dans les pas de Gaston Vuiller à la rencontre des guérisseurs du temps jadis. Percer les mystères de l’abbaye d’Aubazine, explorer le marais du Brezou… Ensemble, partons à la découverte d’une Corrèze insolite, surprenante, singulière. Un étonnant voyage au cœur du pays vert.
A l’instar de Rome, on la surnomme « la ville aux sept collines ». Tulle, préfecture du département, s’étire dans l’étroite et tortueuse vallée de la Corrèze. Ses vieux quartiers s’étagent au flanc des collines dominant la rivière. Ici commence notre voyage : Au cœur de la cité où l’élégant clocher de la cathédrale dresse sa flèche vers les cieux. Déjà plus d’un millénaire que la vénérable dame de pierre résiste aux outrages du temps. Mise à bas par les sans-culottes pendant la Révolution, plusieurs campagnes de rénovation l’ont préservé de la ruine. La dernière en date, de 2013 à 2015, la rend aux Tullistes flambant neuve. Et donne lieu à un petit miracle : La tête du Christ ornant la sculpture de la vierge à l’enfant, détériorée, avait disparu. Quand le responsable des travaux indique au quotidien local vouloir en recréer une, le vicaire lui téléphone : il possède un cliché de la statue ! Un agrandissement permettra de reproduire la sculpture à l’identique.
Le corbeau du Trech
Adossé au flanc de la cathédrale, le cloître abrite les collections d’art et d’histoire de la Ville. Communauté bénédictine au moyen-âge, c’est aussi la résidence de l’abbé de Tulle. Personnage puissant, le sanctuaire de Rocamadour lui appartient et l’abbaye a des possessions jusqu’en Espagne. Colonnettes et chapiteaux, autrefois entièrement décorés de peintures polychromes, sont sculptés dans du grès blond provenant des carrières de Brive. Derrière l’édifice se dresse la maison Loyac, que Prosper Mérimée décrit comme « l’une des plus belles maisons médiévales du centre de la France ». Ses dix fenêtres arborent de splendides décors : feuillages, végétaux et toute une faune fantaisiste, lévrier, cerf, sanglier, sirène. Au troisième étage, à droite, un homme nu et une femme court vêtue se font face. Un peu plus loin, nous voici dans le quartier du Trech ; c’est là, Rue de la Barrière, que vivait … envie de poursuivre la lecture de cet article ? Magazine en vente chez votre marchand de journaux jusqu’à la fin de l’été ou à commander en version papier ou PDF ici (paiement 100/100 sécurisé) : https://direlot.fr/boutique/itinerances/hs-itinerances-quercy-perigord-rouergue-correze/
Texte Nicolas Mahey