La grande affiche punaisée sur le tronc d’un des platanes de la place de la mairie de La Bastide annonçait que la brocante annuelle du village se tiendrait le dimanche suivant, comme d’habitude, le long du mail et sur le quai. Tiens, me dis-je, j’irai bien y faire un tour en début de matinée histoire de trouver si possible quelques beaux livres anciens pas trop chers pour les placer sur une des étagères de ma nouvelle bibliothèque.
Il était encore très tôt ce dimanche-là et les exposants n’avaient pas encore tous terminé d’installer leurs tréteaux ni de déballer le contenu de leurs cartons. Une grande caisse en bois pleine de vieux papiers tout poussiéreux posée juste à côté de la camionnette d’un des vendeurs attira soudain mon regard. Je m’approche et je commence à vaguement farfouiller à l’intérieur de ce fatras d’anciens journaux, de bouquins plus ou moins abîmés et de prospectus divers. Le brocanteur m’interpelle alors en s’écriant : « Allez-y monsieur, vous pouvez fouiller, c’est tout le contenu d’une armoire de l’ancienne école de Saint-Michel, il y a même quelques trucs qui datent d’avant-guerre ! C’est sûr, vous trouverez forcément quelque chose d’intéressant si vous aimez ce genre de vieilleries ! ».
Je me suis mis à feuilleter machinalement la pile de journaux, les livres et les liasses de papiers qui, au premier abord, n’avaient apparemment rien de très particulier. Je fus quand même intrigué par un gros paquet emballé dans un bout de papier kraft tout défraîchi, plus ou moins abîmé aux coins et miraculeusement maintenu par un bout de ficelle également en piteux … poursuivez vos lectures en commandant notre magazine ici : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-253-mai-juin-2020/