« Symphonie concordante des voix…et quand la chaussée s’élargit, on comprend qu’on est au terme, que le Célé nous quitte sur sa droite, noyé dans la plaine des prés, on sait que pour repérer ses végétales bordures il faudra grimper à gauche jusqu’au château de Ceint d’Eau, vigile du panorama depuis le XVème siècle, en cours de restauration.Roel, chargé de la maintenance et de l’environnement tombé en friches et désuétude s’improvise guide en l’absence du nouveau maître des lieux auprès desquels s’affaire une équipe de maçons louée pour quelques mois de travaux. Tout est revu, repensé, réorganisé pour une remise en service d’hôtellerie touristique moderne haut de gamme : cinq chambres d’hôtes dans le bâtiment principal et deux gîtes de types « cottages » indépendants. Une splendide piscine est en cours d’achèvement sur un vaste solarium. On fait sans lui le tour du propriétaire, on arpente les chaumes de prairies pentues, on jette un œil attristé sur la friche de la somptueuse roseraie qui renaîtra l’an prochain de ses ronces… Comme à Ceint d’Eau, l’étymologie nous dit qu’on est entouré d’une ceinture aquatique. On le vérifie en se perdant dans la forêt sauvage où règnent en maîtres quelques ginkos centenaires sublimes molosses pour les petites fourmis que nous sommes… et voici que parmi fougères, hautes herbes et buissons protecteurs Roel montre du doigt la petite grotte, abri d’une résurgence connue depuis des décennies, exploitée jadis comme en témoignent l’encadrement de pierre et son linteau, abandonnée aujourd’hui à ses origines…. » – Texte Alain IDEZ
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PHOTO – Laurent DELFRAISSY
