Un seul Gramat en France, le nôtre. Rare unicité. Etymologie occitane plutôt péjorative du toponyme « grama » : petite plante herbacée à rhizomes dont les racines proliférantes épuisent le sol, plante nuisible aux cultures, exécrée des jardiniers qui l’ont appelée : chiendent. A l’origine « grama-terra » renvoie à un espace couvert de chiendent, caillouteux où le rocher affleure : le Causse pour parler clair.
Dur au mal, tenace comme le chiendent, le gramatois s’est adapté à une situation géographique plus positive que la qualité du sol. Aujourd’hui, quand on a sous les yeux le plan de cette petite ville de 3700 habitants, on se dit qu’elle a prospéré en tirant parti de multiples ramifications. De part et d’autre de l’Alzou, le chiendent du sous-sol a engendré une tentaculaire araignée à huit pattes, bien sûr, stratégiquement ouverte tous azimuts : Labastide Murat, Cahors au Sud Ouest – Reilhac au Sud – Figeac, Rodez à l’Est – Rocamadour, Couzou à l’Ouest – Aynac, Bio au Centre Est – Saint Céré, Loubressac au Nord Est – Thégra, Padirac, Martel puis Brive au nord.
Le Carnaval des Animaux
Camille Saint-Saëns, célèbre compositeur aurait du être originaire de la capitale du Causse… Que propose, en effet, l’araignée en référence au règne animal ? La « caussenarde » star aux lunettes noires est statufiée bronze avec sa progéniture tout près de l’Office du Tourisme. Hasard ou emblème ? Le parc animalier, c’est l’arche de Noé, belle reconnaissance nationale et franc succès de la toute récente doline des ours.
La gent hippique des haras s’exhibe en août au Tumulus Hippodrome ; les aigles du « Rocher » sécurisent l’espace aérien, tandis que leurs voisins, les singes, un peu trop familiers harcèlent les hôtes de « la Forêt ». Certes, les bovidés rouges de Salers sont moins nombreux que jadis au foirail, mais les chiens du centre d’instruction cynophile de la Gendarmerie (auquel un article sera dédié dans le prochain N°) si méthodiquement éduqués, fleuron de l’Arche depuis 1945, ont gagné en prestige. Voilà un tableau de chasse qui n’est pas pour déplaire.
Mamies flingueuses !
On s’est invité au « Tabac » des redoutables frangines qui ne font plus qu’une… L’aînée, Thérèse a rejoint parents et ancêtres fondateurs du commerce familial en 1880. Reste Elisabeth, personnalité bien trempée à l’esprit vif. Beaucoup de charisme teinté de charme et d’humour. Le client est accueilli et raccompagné. L’Humain d’abord ! Les fidèles ont intégré la rocambolesque originalité de… Vous aimez ces escapades, ces tranches de vie ? Abonnez vous à notre magazine directement dans notre boutique en ligne. On vous livre DIRELOT chez vous … à domicile !