Guilhem Boucher est l’animateur permanent de La Granja basée à Soulomès, ce « Cuzals de l’immatériel » voulu par le Département il y a déjà quatorze ans. Collecteur et transmetteur de la culture occitane, il en précise les valeurs et explique le sens de ses actions.
Quel rôle joue La Granja ?
La création de La Granja a répondu à la nécessité d’un lieu central pour recueillir, préserver et mettre à disposition les ressources culturelles occitanes. Nous collectons régulièrement des témoignages, nous proposons des fonds sonores et des contenus culturels, ainsi qu’un enseignement de la langue mais aussi un enseignement musical à travers l’oralité.
Quelle est « l’utilité » de la langue occitane aujourd’hui ?
Ce n’est plus un objectif de bilinguisme. C’était encore une possibilité pour la génération d’après-guerre, mais plus aujourd’hui. Il ne faut pas oublier la mise au pas de cette langue, l’école publique a fait la chasse aux patois de la fin du 19e siècle jusque dans les années 60. Des gens qui parlent occitan chez eux, comme moi, sont des OVNI. De nos jours, prédomine l’idée d’un vecteur d’expression culturelle. Moins de gens parlent la langue, mais plus de personnes s’intéressent à sa culture. L’occitan est un potentiel de création, son salut est culturel.
Un patrimoine dans lequel on peut puiser ?
Retrouvez l’interview intégrale et le dossier spécial sur le culture Occitane en commandant le magazine ici (en version PDF ou papier) : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-255-septembre-octobre-2020/