Dire Lot dresse le portrait lotois (et chinois) de celui qui en 50 ans de vie politique a occupé à peu près toutes les fonctions de la démocratie française, toujours avec un ancrage fort dans le département du Lot.
Il a des yeux dont on ne saurait dire la couleur. Gris changeant comme la pierre du causse peut-être, derrière des sourcils de broussaille poivre et sel. Martin Malvy porte le costume-cravate avec l’aisance de ceux pour qui il constitue l’habit du quotidien. C’est dans les locaux de la communauté de communes du Grand-Figeac qu’il nous reçoit un soir de novembre 2019. Il y est encore conseiller municipal et membre du conseil communautaire « de base », souligne-t-il. Mais c’est avec l’assurance de l’ancien président – mandat qu’il a quitté en 2018 – qu’il prend d’office ses quartiers dans le bureau des élus. Martin Malvy n’est pourtant que de passage à Figeac, où il confie ne pas revenir aussi souvent qu’il l’aimerait.
Son pied-à-terre est désormais à Toulouse, d’où il a présidé la région Midi-Pyrénées pendant 17 ans, jusqu’en 2015, et un peu partout où les activités bénévoles qu’il a conservées l’amènent.
Après cinquante ans de vie politique, il a quitté ses derniers mandats exécutifs et organisé des transitions en douceur avec des proches. L’homme n’a pourtant pas totalement raccroché les gants. Il préside toujours l’association Sites et Cités remarquables de France qu’il a fondée il y a vingt ans pour constituer un réseau des villes et pays d’Art et d’Histoire, et des villes à Secteurs Sauvegardés. De quoi donner continuité et ampleur à la politique de valorisation patrimoniale qu’il a impulsée à Figeac.
« Nous allons vers une épreuve climatique dont peu mesurent aujourd’hui l’ampleur et moins encore en tirent les vrais ensignements »
Martin Malvy préside aussi le comité de bassin Adour-Garonne, assemblée dont la mission consiste à orienter la politique de l’eau sur le territoire de l’agence, soit 20% du territoire national et 10 % de la population nationale. De quoi étancher la soif de cet homme en terme d’enjeux cruciaux pour les années à venir. De fait, Martin Malvy est intarrissable sur l’eau et ne cache pas son inquiétude.
« Nous allons vers une épreuve climatique dont peu mesurent aujourd’hui l’ampleur et moins encore en tirent les vrais ensignements » dit-il posément de sa voix dans laquelle gronde la rocaille qui roule dans la rivière. Selon lui, le département lotois ne sera pas le plus durement touché par la crise… pour poursuivre la lecture de cet article, commandez le magazine ici : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-252-mars-avril-2020/
Texte – H. Ferrarini / DireLOT mag