Qui mieux que les martelais pour évoquer Martel ? Louée pour le charme de ses vieilles pierres, la ville aux sept tours se raconte aussi à travers ceux qui la vivent et la font. Rencontres en forme de portraits.
Léo Amery : Artisan verrier, président de l’association autisme CRI 46
Laurent Wirth : Historien, archiviste municipal
Cécile, Annick et Gilles Lespinasse : Épiciers bios et locaux
Agnès et Renaud Hacout : Conserveurs, propriétaires du restaurant « Au hasard Balthazar » et du Comptoir des Bouriettes
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Léo Amery
Artisan verrier, président de l’association autisme CRI 46
Un sourire aux lèvres, Léo Amery commente la vue depuis la cour extérieure du Bagadous bas, où il vit et travaille depuis plus de trente ans : « C’est la plus belle pièce de la maison », s’amuse t-il avec une pointe d’accent british qui dévoile des racines anglaises. C’est là, à quelques kilomètres de Martel, en plein cœur du Causse, que l’artiste et artisan verrier a posé ses valises à la fin des années 1980. L’ancienne ferme abrite aujourd’hui une charmante maison, une grange transformée en salle d’exposition et un vaste atelier. Originaire de Londres, Leo Amery découvre Martel à l’occasion d’un séjour en France, alors qu’il envisage de quitter la ville. « Je pensais partir au Pays de Galles ou en Écosse, je suis tombé sous le charme du Lot ! Les paysages sont superbes et les Martelais très liants. Dans la campagne écossaise, quand vous entrez dans un pub tout le monde vous dévisage ! Ici, il y a une tradition d’accueil. C’est un carrefour, un lieu de passage ».
The great american dream
C’est au cours d’un autre voyage, en Californie, qu’il se passionne pour le vitrail. « J’avais 18 ans. Je voyageais au USA à la recherche de the great american dream, raconte-t-il avec malice. A San Francisco, je me suis retrouvé au vernissage d’une exposition de vitraux. Une révélation : Le verre, les couleurs, la lumière… Je suis allé frapper chez l’artiste le lendemain matin. Je lui ai demandé s’il voulait m’enseigner son art. Il avait beaucoup fait la fête la veille et m’a répondu » oui, mais pas aujourd’hui » puis il a claqué la porte ! Je suis revenu le jour suivant. C’est lui qui m’a appris les rudiments ». Il ouvrira finalement son atelier à Londres, puis à Martel. Si une part de son activité est consacrée à la conception ou la restauration de vitraux (on lui doit ceux de l’église d’Anglard et du château de Saignes), la majeure partie de son temps reste dédiée à la création de … Poursuivez la lecture de cet article en commandant le magazine intégral en version papier, envoyé par la Poste ou en PDF : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-254-juillet-aout-2020/
Texte et photos – Nicolas Mahey