Le Lot, touché à son tour par un accident de chasse en 2020, a vu naître une mobilisation sans précédent dénonçant les abus et les risques liés à la chasse. Un mouvement qui a porté cette question de société jusqu’au niveau de l’État, et mis en exergue un débat de longue date pour lequel ne s’esquisse toujours aucun compromis.
N’en déplaise au président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Shraen, prompt à attribuer les critiques de la chasse aux citadins, c’est bien de la campagne, lotoise en l’occurrence, qu’est partie la pétition « Un jour, un chasseur ». Quelques jours après le décès de Morgan Keane, abattu d’une balle dans sa propriété de Calvignac en décembre 2020, trois de ses amies créent un collectif destiné à recueillir des témoignages de ruraux sur les préjudices et les accidents de chasse.
Avec ce drame, Léa Jaillard, Mila Sanchez et Zoé Monchecourt prennent conscience des réalités d’un risque : « on connaissait la peur d’aller se promener en période de chasse, mais ça restait lointain, banalisé. On se disait qu’il suffisait de crier pour ne pas se faire titrer dessus ! » Elles sont aussi choquées du manque de réaction publique : « on s’est aperçu que la mort de Morgan… Découvrez notre reportage dans le DIRELOT à commander ici en version papier ou digitale : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-274-nov-dec-2023/
Texte et photo C. Pélaprat