Texte A. Idez – Photo Crédit : Georges Galmiche-Ina
On n’interviewe pas Jean Claude Drouot, on le rencontre et on le vit comme une offrande. Dire-Lot a eu ce privilège une matinée d’août.
L’homme cultive l’art du secret, le vrai, l’authentique, pas celui consistant à attirer ostentatoirement les curieux pour s’en plaindre et les repousser en creusant davantage fossé et distances qui seyent aux « célébrités ». Il faut chercher un peu jusqu’au bout du bout du chemin de terre sans issue. On sait alors qu’on est rendu. Point de murailles de forteresse, de grilles, d’alarme et encore moins de vigiles, mais une vaste tenture d’épaisse toile beige arborant un soleil au visage enflammé d’or, enfilée sur une perche de bois entre deux piliers, livrée aux caresses de l’air. Rideau comme au théâtre ! On entrera côté cour.
On pénètre dans ce qui n’est pas fermé comme aimanté par la lumière estivale. Claire. Et voici que s’approche d’un pas tranquille une haute silhouette. Un geste ouvert de bienvenue, sourire affable, tee-shirt clair et pantalon de toile d’un travailleur détourné de son ouvrage.

Cheveux poivre et sel broussailleux, regard noir intensément lumineux, main chaleureusement tendue, main qui aime les livres mais aussi la terre, les pierres et le bois. Soupir de soulagement qui expulse l’appréhension de celui qui se fait petit parce qu’il n’est rien ou peu de choses avant d’aborder le monstre…d’humilité.
On est dans la cour d’une ancienne … pour poursuivre la lecture de cet article je commande le magazine : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-244-nov-dec-2018/