Texte et photos Pierre Sourzat
La forêt recouvre une part importante de la Bouriane. Riche en essences d’arbres, habitat d’une faune nombreuse celle-ci, jusque là simple lieu de promenade, peut devenir le premier maillon d’une filière bois, gisement d’emplois sur un territoire en quête d’un développement économique soucieux de préserver l’environnement.
Plus de la moitié de la Bouriane est couverte de bois. Le châtaignier, emblème du territoire occupe essentiellement les vallées fraîches tandis que les différentes variétés de chênes, pubescent (chêne noir ou blanc selon les personnes) en tête, colonisent les sols calcaires et secs des causses. Quelques conifères, des pins maritimes surtout, complètent le paysage.
La forêt bouriane, à 99% privée, se caractérise par un morcellement extrême : 11 000 propriétaires se partagent les 46 000 hectares du massif soit 4,2ha en moyenne (50% des parcelles font moins de 1ha).
Très souvent, les propriétaires ne connaissent pas les limites exactes de leurs bois ou bien n’habitent plus la région depuis des années. Il en résulte un mauvais état de la forêt qui vieillit par le manque d’entretien. Une forêt non entretenue ne se régénère pas et ne peut plus assurer ses multiples fonctions.
Celle d’agrément pour les promenades et autres activités de loisirs, celle de maintien de la biodiversité par des milieux préservés qu’elle procure aux espèces animales et végétales. Elle n’est pas capable de protéger contre l’érosion des sols, de réguler et améliorer la qualité des eaux, de fixer le CO2. Enfin, la forêt ne permet pas la production de bois pour les multiples usages possibles.
Je m’abonne à DIRELOT Magazine : https://direlot.fr/boutique/abonnements/abonnement-12-numeros-hors-serie/