C’est un enjeu national, au cœur des préoccupations locales : les centres-bourgs, image d’Epinal des villages français, offrent des paysages bien tristes depuis plusieurs décennies. Façades fermées, commerces vacants… Le Lot n’échappe pas à ce phénomène de société, que nulle collectivité ne peut aujourd’hui ignorer. D’autant plus que l’heure de la mobilisation générale semble avoir sonné.
Un bar-restaurant trône au centre de la Place du Fort, encore bordée de divers commerces, signes d’une bourgade qui a gardé l’essentiel de ses services, à son échelle d’ancien chef-lieu de canton. Ce n’est qu’au seuil de la Place de la Halle, au cœur du centre ancien parcouru de ruelles étroites, que se ressent l’abandon de certaines façades. L’office du tourisme se retrouve bien seul parmi les devantures voilées et les maisons fermées. De là, la Grand’Rue, autrefois l’un des principaux axes commerciaux, pâtit aussi d’un manque d’animation.
« Depuis trente ans, le centre-bourg de Lacapelle-Marival a perdu de son attractivité, concède le maire, Pascal Lewicki : des commerces ont gagné une zone mieux située et des locaux plus modernes, le long de la route, des maisons inoccupées restent fermées, ce sont parfois de petits logements sur trois niveaux, peu pratiques… » Le développement d’une zone artisanale pourvue de commerces, à l’entrée de la ville, n’a t-il pas contribué à vider son centre ?
« Si on ne le fait pas, les gens vont ailleurs, argumente l’élu, est-ce que les villages sans zones ont pu sauver leur centre ? C’est un équilibre à trouver. » Il est vrai qu’ici les impacts restent limités : les commerces du centre n’ont migré que d’une rue et ne sont pas vraiment concurrencé par ceux de la périphérie ; côté habitat, les lotissements récents restent accessible à pied depuis le centre-ville.
A la suite d’une étude d’architectes, la municipalité a aussi voulu ramener de l’attractivité sur le centre-ville. « A défaut de ne pas pouvoir intervenir sur les activités privées, nous avons pris des initiatives touchant les services publics, explique le maire : nous avons voulu faire la maison de santé au centre-ville, dans un bâtiment communal, cette implantation a impliqué le réaménagement des alentours : un parking, une nouvelle voie… »
Juste à côté, l’achat et la rénovation par la commune de deux maisons de la Grand’Rue ont permis de proposer de nouveaux logements locatifs à l’étage et des locaux commerciaux au rez-de-chaussée, vite investis par un orthophoniste, une opticienne et un architecte.
« La population est revenue dans le centre depuis quinze ans, constate Pascal Lewicki, et a même un peu rajeunie : pour un ménage, l’achat d’une maison en centre-bourg, moins chère et avec des aides pour rénover, peut être intéressant. » Avec le programme communautaire « Habiter le Grand Figeac », d’autres maisons ont pu être acquises et
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Texte et photo Ch Pelaprat