Depuis de longues années, les Saint-Céréens désespéraient de voir un jour le manoir du Narbonnès, l’un des fleurons du patrimoine local, relevé de son lamentable état. La ruine complète était à craindre, jusqu’à l’arrivé, en 2009, de nouveaux propriétaires passionnés.
Ce curieux nom de Narbonnès, qui n’a rien à voir avec le Narbonnais languedocien, apparaît au cours du XIVe siècle dans des actes de propriétés et d’hommages dans la châtellenie de Saint-Céré. Il est tout d’abord celui d’une famille de la petite noblesse quercynoise, suffisamment aisée pour tenir son rang dans l’arrière-ban, sorte de service militaire du par l’aristocratie, au début du XVe siècle.
Par extension, il devient, mais au XVIe siècle seulement, celui du repaire (grande demeure fortifiée), élevé aux environs de Saint-Céré sur les terres de la borie de Tavel, une exploitation agricole mentionnée dans les textes médiévaux.
Les vestiges d’une construction médiévale restent assez difficiles à repérer, hormis, sur le mur de l’enclos, une ouverture au linteau et aux jambages chanfreinés de la fin du XVe siècle et, dans le bâtiment situé à droite de la tour d’escalier, une salle voûtée en berceau sans doute du XVIe siècle. En grande partie reconstruit au XVIIe siècle, pourvu d’un bel escalier droit en pierre, le manoir ancien est doté, au XVIIIe siècle, d’une petite aile en retour d’équerre.
Les espaces intérieurs sont modifiés, desservis au premier étage par un couloir créant une intimité dans le … plongez dans l’histoire de votre territoire de coeur, abonnez vous à DIRELOT Magazine : https://direlot.fr/boutique/abonnements/abonnement-6-numeros-hors-serie/
Texte et Photos : Anne Dubin