Le photovoltaïque, qui consiste à produire de l’électricité à partir de l’énergie solaire, ne cesse d’augmenter sa part dans le développement des énergies renouvelables. Le Lot, en accueillant encore modestement l’essor de cette technologie, reflète déjà un changement majeur : l’électricité n’est plus l’apanage de l’Etat, fournisseur historique, mais provient aussi d’une production décentralisée, qui peut être l’opportunité d’un engagement citoyen et d’une appropriation locale de l’énergie.
Sur les hauteurs d’Issepts, Michel Navarre fut l’un des premiers du Lot, en 2009, à couvrir de panneaux photovoltaïques le toit d’un de ses hangars. Interpellé par les questions énergétiques, convaincu par l’efficacité de son chauffe-eau solaire, cet exploitant agricole a franchi le pas après deux ans de procédure et malgré un investissement conséquent. Pourquoi cette initiative ? « Nous dépendons aujourd’hui du nucléaire comme du tout pétrole, il faut trouver des solutions pour s’en affranchir. Les réponses sont multiples : il faut diversifier les sources d’énergie et raisonner local, argumente Michel Navarre.
Chaque commune pourrait avoir une ou deux toitures comme la mienne. » Injectés dans le réseau, les 90 000 kilowatts-heure (kWh) produits chaque année répondent aux premiers besoins rencontrés, autrement dit les plus proches. « Quand mon toit produit et que mon voisin allume son ordinateur, il consomme mon électricité », résume Michel Navarre. L’équilibre financier de l’entreprise (l’exploitant a créé une société pour l’occasion) est assuré par la vente à EDF de l’électricité, d’autant plus que le contrat de 20 ans conclu en 2009 garantit les tarifs généreux proposés à cette période, qui furent propices à une éclosion de… Abonnez vous à DIRELOT directement dans notre boutique en ligne et recevez votre magazine chez vous !
Textes Christophe Pélaprat Photos Celewatts