Elaboré en 2021 par l’Agence des chemins de Compostelle (ACIR), en coopération avec les partenaires territoriaux du tourisme, un vaste dispositif d’enquête a été déployé dans le but de parfaire la connaissance des publics, des pratiques, de la satisfaction et des retombées économiques des chemins de Saint-Jacques.
Au-delà de la connaissance des pratiques spécifiques à ce segment de clientèle touristique, l’objectif de cette démarche consistait à en tirer un certain nombre de conclusions opérationnelles afin de faire progresser la qualité globale de ce produit à fort potentiel pour nos territoires.
Une enquête pour approfondir la connaissance des pratiques sur le chemin de Saint Jacques
La méthodologie d’élaboration du questionnaire a été construite autour de 6 thématiques sur l’itinérance : le profil des itinérants, la préparation, le déroulement, la logistique, les dépenses, la satisfaction. Le dispositif a été structuré autour de 30 questions, mises à disposition en Français et en Anglais sur 470 sites de récoltes sur le territoire national dont 3 sites pour le Lot sur le GR®65 – La voie du Puy. Un dispositif de récolte numérique a également été mis a disposition sur les réseaux sociaux. Au final, ce sont pas moins de 3565 questionnaires qui ont été récoltés entre 2019 et 2021. Parmi ces derniers, 39% concernaient des pratiquants qui ont traversé le département du Lot lors de leur cheminement.
Si l’ensemble des voies de Compostelle ont été soumises à la récolte, les répondants empruntant la voie du Puy se sont avérés largement majoritaires dans l’échantillon (55%). La ville de départ choisie par les répondants et en majorité le Puy-en-Velay. Les principaux facteurs évoqués pour expliquer ce choix sont les suivants : l’image de ce tronçon en premier lieu (54%), la nécessité pour le répondant de reprendre son itinérance où il s’est arrêté la dernière fois (19%) et enfin la facilité des modalités d’accès (19%). Parmi les villes d’arrivées programmées peuvent être distinguées celles correspondant à des itinérances longues telles que St-Jacques de Compostelle ou St-Jean-Pied de Port (31%) et celles qui se réfèrent à des itinérances plus courtes identifiées par une gare (Conques, Cahors, Moissac…).

Des voies secondaires davantage plébiscitées pour les itinérances de longue durée.
Quelque soit la durée des séjours, la voie du puy reste l’itinéraire le plus emprunté par les cheminants avec une constante : le Puy-en-Velay reste la ville de départ choisie par la grande majorité des répondants. À mesure que la durée des séjours augmente, on observe néanmoins que les voies dites « secondaires » sont davantage empruntées, à l’image de la Via Turonensis au départ de Tours ou encore la via Lemovicensis au départ de Vézelay. Concernant le Lot, la plupart des cheminants qui traversent le département le font lors d’un cheminement d’une durée comprise entre 15 jours et 3 mois.
Bien que les usages tendent aujourd’hui à se diversifier sur chemin de St-Jacques, l’itinérance s’y pratique très majoritairement à pied (seulement 2% en VTT et vélo de randonnée) et surtout en autonomie (72%). Davantage développés sur la voie du Puy du fait d’une plus forte affluence, les services payants sont donc naturellement plus mobilisés par les marcheurs sur cet itinéraire. Parmi les services utilisés sur la voie du Puy, on retrouve notamment le portage de bagage (17%) et les navettes (10%).
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