Après l’inauguration du tronçon entre Luzech-Mercuès (soit 12 km) en juillet 2022, les projets de voies vertes dans le Lot se poursuivent, dans les vallées du Lot et de la Dordogne.
Le syndicat mixte créé pour l’aménagement, l’entretien et la promotion des voies vertes dans le Lot regroupe sept membres fondateurs : le Département du Lot, Grand Figeac, Grand Cahors, Cauvaldor, la communauté de communes Vallée du Lot et du Vignoble, les communes de Cénevières et de Saint-Martin-Labouval.
Les projets en vallée du Lot se poursuivent
Cajarc / Larroque- Toirac en 2023-2024. Cette ancienne ligne à l’abandon a été déclassée en 2011 par Réseau ferré de France et n’a donc plus de vocation ferroviaire. Le dernier train de voyageurs a circulé il y a 42 ans (1980), le dernier train de marchandises il y a 36 ans (1986) et le dernier train touristique il y a 19 ans (2003). Depuis, ce tronçon est envahi par la végétation et ne pourrait plus être utilisé en l’état pour la circulation des trains pour raisons de sécurité. Le projet de voies vertes sur ce linéaire permet de conserver l’emprise dans le domaine public, garantit l’entretien et l’unicité du tracé. C’est un projet à l’échelle de toute une vallée qui est mené, des sections de voies vertes sont déjà ouvertes – avec succès – dans le Lot-et-Garonne, l’Aveyron et le Lot (Soturac / Puy-L’Evêque et Luzech / Mercuès). Dans le Lot, côté aval, les études pour l’aménagement du tronçon entre Mercuès et Cahors (pont Louis-Philippe) sont en cours et se poursuivront en 2023. Les travaux seront plus complexes : en l’absence d’ancienne voie ferrée, des ouvrages d’arts devront être réalisés afin de contourner des éperons rocheux et tracer un chemin sous la voie ferrée Paris/Toulouse en activité. Par ailleurs, en 2023, la communauté de communes Vallée du Lot et du Vignoble rejoindra le syndicat mixte des voies vertes du Lot sur le volet investissement. Des travaux sont d’ores et déjà prévus sur le tronçon Puy-L’Evêque – Prayssac puis Prayssac – Albas. La voie verte de la vallée du Lot, entre Soturac et Capdenac : coût total estimé 28,8 M€ (y compris les travaux de peinture qui garantiront la pérennité de tous les ponts qui font partie du patrimoine de la vallée du Lot)
Les projets en vallée de la Dordogne démarrent
En vallée de la Dordogne, les études ont démarré et les premiers travaux devraient commencer avant la fin de l’année 2023 sur le tronçon de 6 km entre Souillac et Baladou qui est acquis par le syndicat mixte. Une étude de faisabilité est aussi en cours. Elle permettra de définir le meilleur tracé reliant Baladou à la rivière Dordogne (Saint-Denis-lès-Martel), puis Saint-Denis-lès-Martel à Biars-sur-Cère. Par ailleurs le projet d’aménagement d’une passerelle pour rallier les départements du Lot et de la Dordogne est en cours : afin de contourner le Pas du Raysse, la construction d’une nouvelle passerelle est en effet nécessaire de Cazoules à Le Roc (la voie verte empruntera ensuite le pont existant de Cieurac pour revenir sur Souillac).La voie verte de la vallée de la Dordogne lotoise : coût total estimé 16,5 M €
La Vagabonde, un trait d’union entre voies vertes
La véloroute nationale La Vagabonde qui traversera cinq départements (Allier, Creuse, Corrèze, Lot et Tarn-et-Garonne) à partir de 2023 sera un trait d’union entre les voies vertes lotoises. La Vagabonde empruntera dans le Lot un itinéraire nord/sud de près de 150 km passant par Meyronne, Rocamadour, Vers, Cahors et Castelnau-Montratier. Une partie de cet itinéraire devrait emprunter à terme les voies vertes de la vallée de la Dordogne et de la vallée du Lot (une vingtaine de km).
Les voies vertes n’ont pas seulement une vocation touristique: elles facilitent les déplacements du quotidien aux abords des bourgs
Les voies vertes peuvent tout à la fois concilier les aspirations des Lotois en quête de loisirs et celles des touristes en quête de vacances douces.
Une voie verte, c’est :
• un service à la population pour des déplacements doux aux alentours des villes et des bourgs (déplacements domicile/travail). Une nécessité pour réduire notre emprunte carbone.
• un apport direct à l’économie locale. Une étude de 2011 mettait (déjà) en évidence 20 à 25 000 € de retombées économiques directes par kilomètre de voie verte et par an.
• un bonus pour la notoriété et l’attractivité du Lot. Les itinéraires envisagés sont jalonnés de sites naturels et patrimoniaux qui les placent à la hauteur des voies vertes les plus emblématiques de France.
Parallèlement, un schéma des mobilités douces va être lancé par le Département incluant les voies vertes. A l’avenir, ce schéma sera pris en compte dans chaque projet d’aménagement du territoire, qu’il s’agisse de la modernisation d’un tronçon de route départementale, ou encore de la rénovation de la traversée d’une commune.
Les voies vertes sont régies par le code de la route
Selon le code de la route, une voie verte est une voie réservée à la circulation non motorisée : piétons, cyclistes (y compris sur un vélo à assistance électrique), rollers… Elle est bidirectionnelle ; les véhicules de police, de secours ou d’entretien y sont autorisés. A ne pas confondre avec une véloroute qui est un itinéraire cyclable touristique, fléché et sécurisé, reliant des villes, voire différentes régions, entre elles. Elle emprunte des petites routes à faible circulation et, quand cela est possible, des pistes cyclables.
Pour le Département, les projets de voies vertes correspondent à un engagement du projet de mandat Lot A Venir décidé à l’unanimité par les conseillers départementaux du Lot : il s’agit de « créer un réseau de 161 kilomètres de voies vertes dans les vallées du Lot et de la Dordogne et développer les mobilités douces et du quotidien (en balade, à vélo, en train et en naviguant sur nos rivières) ».