De retour fin novembre 1831 à Paris, après un séjour de convalescence en sa ville natale de Figeac, Jean-François Champollion devait prodiguer des cours d’Égyptologie au Collège de France. Il avait alors 41 ans. Mais la maladie, contractée précédemment en Égypte ou résultant d’une constitution physique par trop fragile, devait le terrasser fatalement quelques mois plus tard, le 4 mars 1832. Il venait de terminer sa Grammaire égyptienne.
La nouvelle de la mort de Jean-François, était à peine parvenue dans sa ville natale que le conseil municipal de Figeac tint, le 11 mars 1832, une réunion extraordinaire en sa mairie de la rue du Griffoul ; sous la présidence du premier adjoint au maire, Puech l’aîné.
Considérant que « les études et les travaux scientifiques de Jean-François Champollion honorent sa patrie et commandent un témoignage solennel de la reconnaissance de ses concitoyens et qu’aux brillantes qualités qui distinguent l’homme de génie, il unissait les vertus du citoyen et la bienveillante amitié de l’homme privé », les édiles municipaux décidèrent, à l’unanimité, l’organisation d’un service funèbre dans l’église paroissiale de Saint-Sauveur.
Ils se prononcèrent encore pour l’édification, sur la place de la raison, d’un monument à la mémoire de l’égyptologue figeacois ; les frais de la construction devant être couverts par une « souscription ouverte au public ». Trois commissaires furent ainsi désignés à l’effet d’organiser la… Commandez ici le magazine en version PDF ou papier :https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-245-janvier-fevrier-2019/
Texte Guy Chassagnard – Illustrations Segnat