La Dordogne abrite une grande biodiversité, faunistique et floristique, qui constitue un patrimoine environnemental important pour le territoire. L’intérêt de cette biodiversité a été reconnu par l’UNESCO en 2012 à travers l’inscription du bassin de la Dordogne sur la liste mondiale des Réserves de biosphère.
La Dordogne est une rivière domaniale qui offre un espace de grande qualité, accessible à tous. C’est une des rivières de France les plus fréquentées pour la pratique familiale de la navigation et de la baignade.
Des règles existent pour faire coexister de façon harmonieuse les différents usages entre eux (promenade, baignade, navigation, pêche, chasse…) et avec la préservation de la biodiversité. Tout n’est donc pas permis. Ainsi, le Code de l’environnement interdit la circulation des véhicules terrestres à moteur dans le lit des rivières (Art.L.362-1).
Pourtant des véhicules sont trop fréquemment observés sur les plages de galets en bordure de la rivière. Il a été identifié récemment plusieurs nids de Petits Gravelots sur le site de la Saule situé sur la commune de Carennac, en rive droite de la rivière. Le Petit Gravelot est une espèce fragile et protégée qui utilise les bancs de galets comme site de reproduction. Malheureusement, l’un des nids et les trois œufs qu’il contenait ont finalement été écrasés par un véhicule avant qu’une action préventive ait pu être menée. M. Christian Delrieu, maire de Bétaille, confirme que « la Saule est un site très agréable pour se ressourcer auprès de la rivière. Cet endroit est très fréquenté, en particulier pendant la période estivale. La circulation sur ce site est effectivement un problème car les véhicules ne s’arrêtent pas sur l’aire de repos à proximité et il n’est pas rare de voir des véhicules à moteur circuler sur la plage. Contacté par l’Office français de la biodiversité et EPIDOR propriétaire et gestionnaire du domaine public fluvial, nous avons dans l’urgence bloqué l’accès à la plage avec des blocs. »
Cette problématique ne se limite pas à ce site en particulier. L’installation de blocs constitue une réponse temporaire pour limiter un risque et ne peut être généralisée. La bonne solution serait que tous respectent les autres usagers et le bon état de la rivière, dont les milieux naturels constituent des habitats pour de nombreuses autres espèces. Des actions d’information et de sensibilisation sont nécessaires sur tout le cours la rivière Dordogne.
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