Le Lot inspire les auteurs. En 2020, deux grands prix littéraires français ont été décernés à des romans ayant pour cadre principal le Lot. Marie-Hélène Lafon, récompensée d’un prix Renaudot pour Histoire du fils, et Serge Joncour, qui a reçu le prix Femina pour Nature humaine, nous confient leur Lot, fantasmé, adoré, secret. Un Lot dont les paysages deviennent des tableaux sous la plume de ces auteurs.
Cela fait plus de trente ans que Serge Joncour fréquente le département. Aujourd’hui, il y a sa belle-famille et y passe quinze jours par-ci, quinze jours par-là… Entre des dédicaces aux quatre coins de la France, et un « pied-à-terre à Paris », le Lot est devenu sa terre-refuge, qu’il lui faut parfois des heures à regagner lorsqu’une rencontre littéraire l’amène en Bretagne ou en Alsace. « C’est à la fois l’inconvénient et l’avantage du Lot : être hors des grands axes » commente l’auteur qui ne prend jamais l’avion, à l’image d’Alexandre, le personnage principal de son dernier roman, Nature humaine.
Le Mont Saint-Cyr, là où Cahors épouse un méandre
Pour commencer une itinérance lotoise au départ de Cahors, Serge Joncour vous fera prendre de la hauteur. Direction le Mont Saint-Cyr pour embrasser la ville du regard, lovée dans un méandre du Lot. Une randonnée pédestre au départ du centre historique de Cahors enjambe le Lot et grimpe jusqu’à ce point de vue, rappelant que le Quercy se découvre à pied. « Monter sur le Mont Saint-Cyr, c’est comme regarder une carte vivante. On voit une ville d’en-haut, on comprend pourquoi elle s’est installée là à l’origine, il y a de l’eau et elle est protégée, c’est une sorte de bel emblème de pourquoi la civilisation a décidé de faire une ville au bord des rivières » commente Serge Joncour.
Le Cahors médiéval, ses toits de tuiles roses entrecoupés du passage des venelles et les dômes aux faux airs byzantins de la cathédrale Saint-Etienne transportent le rêveur quelque part vers l’Est, entre Sienne et le Bosphore. Serge Joncour cherche avec peine une autre ville qui se laisse ainsi voir dans son ensemble et d’aussi près : « il n’y en a pas tant que ça » se résoud-il à reconnaître, avant de s’amuser à conclure : « le Mont Saint-Cyr, c’est l’ancêtre de Google Earth ! »…Retrouvez l’article intégral et plus de 100 pages d’ITINERANCES insolites ici : https://direlot.fr/boutique/itinerances/hs-itinerances-quercy-perigord-rouergue-correze-2021/
Texte Helene Ferrarini – Photos voir crédits
