Ils travaillent la voie comme une chorégraphie. Décryptent la roche, en quête de prises, pour affiner leurs choix et progresser encore. Si la technique, la condition physique et la souplesse sont importantes, l’analyse et la tactique le sont tout autant. Ils vont au bout d’eux-mêmes, explorant la falaise comme leur propre nature. En toute sérénité. En escalade sportive, la chute fait partie du jeu, c’est elle qui marque la limite et fixe le nouveau défi. Amateurs ou sportifs de haut vol, les grimpeurs lotois bénéficient d’un espace naturel unique, dont ils prennent le plus grand soin, et qui s’invite aujourd’hui comme référence française.
Nichée au pied de la falaise, la muraille se fond dans la roche. Imperceptible pour qui n’en connait pas l’existence. Ce discret nid d’aigle, baptisé « Château des Anglais » comme quelques autres dans le Lot, trône à trois jets de pierre du petit village d’Autoire.
Il fut utilisé comme repaire par un groupe de mercenaires à la solde des Anglais lors de la Guerre de cent ans. La légende raconte que Bernard de la Salle, le chef de ces soldats-brigands, escaladait les remparts à l’aide de griffes d’acier fixées à ses chaussures. Pratique prémonitoire, car il se trouve que le site en question est aujourd’hui – six siècles plus tard – reconnu et répertorié au plan national comme un haut-lieu de l’escalade. Le sulfureux personnage, un temps seigneur de la cité de Figeac (qu’il rançonna avant de l’abandonner), fait en quelque sorte office de « premier de cordée »…
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Texte Pierre Lecomte – Photo © DR-Topo CT46 FFME.