C’est comme un autre monde, une face cachée de ce territoire. Du Périgord noir aux franges méridionales du Quercy se dissimule un patrimoine témoin de l’aube de l’humanité. Des plus anciennes occupations humaines connues jusqu’aux plus beaux exemples de l’art pariétal, cette part du sud-ouest offre un rare privilège : celui de montrer des sites authentiques et préservés, parmi les témoignages essentiels de la préhistoire.
Près du village des Eyzies-de-Tayac, au fond d’un petit vallon, un porche rocheux marque l’entrée de la grotte des Combarelles. La cavité n’est pas large, à peine plus d’un mètre, elle fut le passage d’une rivière souterraine.
Et si les visiteurs d’aujourd’hui peuvent s’y tenir debout à la faveur d’un sol décaissé, les hommes préhistoriques devaient la parcourir à quatre pattes. Cela ne les a pas dissuadés d’y produire plus de 800 gravures, perdues jusqu’au bout de ce long couloir de 230 mètres, il y a 14 000 ans.
Tracés au silex sur le calcaire, des centaines de chevaux, des bisons, des aurochs, des rennes, des lions… mais aussi des représentations humaines (têtes, sexes, profils…) et plus d’une vingtaine de signes (ronds, carrés, pointes…), font des Combarelles l’un des hauts lieux de la culture magdalénienne (de -17 000 à –10 000 ans). Ce sera une grotte de référence pour le préhistorien André Leroi-Gourhan, théoricien de l’art pariétal, et le site sera taxé de « Lascaux des gravures » par l’Abbé Henri Breuil, l’un des pionniers de la préhistoire qui officialisera sa découverte en 1901. pour découvrir l’article intégral, commandez notre magazine ici : https://direlot.fr/boutique/itinerances/itinerances-2018/
Texte Christophe Pélaprat