Alors que la France a vu disparaître un à un ses trains de nuit, plusieurs gares du Lot ont conservé des dessertes nocturnes. Embarquez pour un voyage immobile à bord du train qui relie en l’espace d’une nuit le Lot à Paris.
23h52 : Capdenac-Gare // L’historique
Si vous montez à Capdenac-Gare, qui comme son nom l’indique est un haut-lieu ferroviaire, le train de nuit a déjà quitté Rodez depuis plus d’une heure. Lorsqu’il suit ses horaires habituels – hors périodes de travaux et contournements régulièrement imposés à son itinéraire ces dernières années – l’Intercités de nuit quitte Rodez à 22h46. Direction Paris. Il dessert Saint-Christophe, Cransac, Aubin, Viviez-Decazeville, mais c’est à Capdenac que commence notre trajet. Et pour cause, dès le dernier quart du XIXe siècle la compagnie d’Orléans exploite nuitamment le Paris-Toulouse, via Capdenac. A partir de 1900, ses trains ont pendant un temps pour terminus la gare parisienne du Quai d’Orsay. A l’orée du siècle dernier, deux trains de nuit traversent le Lot : l’un passe par Cahors et va jusqu’à Toulouse, l’autre rejoint également la ville rose mais via Capdenac, desservant ainsi les bourgs des causses de Gramat et d’Assier. Ainsi que le relate un numéro spécial du magazine Rail passion de 2017, c’est à partir de 1929 qu’un train de nuit direct pousse jusqu’à Rodez.
00:01 : Figeac // Le temps des fermetures
En 1981, lorsque l’arrivée des TGV redessine la carte ferroviaire de France, 550 gares y sont desservies par des trains de nuit. Ce canevas s’amenuise chaque année un peu plus. En 2016, il ne reste que huit lignes nocturnes. Et malgré un taux d’occupation des trains de nuit de… poursuivez la lecture de cet article en vous procurant le magazine chez votre revendeur de presse dans le Lot ou dans notre boutique en ligne (en version papier ou pdf) ici : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-257-janvier-fevrier-2021/
Texte et photo Hélène Ferrarini