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Mes week-end en bouriane – 1ere partie : Milhac et Gourdon ou la généalogie d’un pays

par Vincent Besserve 5 décembre 2020

Tous les Samedis du mois DIRELOT vous invite à la découverte de la bouriane…

D’aucuns diraient “terre de contrastes”, périphrase par trop usuelle et pourtant ! Tentée par le Périgord et ses accents Sarladais au nord-ouest, mêlant noiseraies de la proche vallée de la Dordogne et du Gourdonnais, aux châtaigneraies, aux landes ou ou chênaies pubescentes des causses, elle regagne des tonalités calcaires avant de s’abandonner en vallée du Lot. Elle accompagne la fuite occidentale du Bléou et du Céou, se précipite au sud avec la Masse et le Vert, enfin cède à l’Aquitaine par la Thèze et vers le Lot-et-Garonne. Ainsi s’égare la Bouriane, dans ses distractions de reliefs, ses ocres blonds, ses ocres roux et les grèges de ses pierres, les calcaires, les grès, les argiles et les galets. Milhac, castrum fondateur, le piton de Gourdon et les causses de Salviac, de Montgesty, enfin de Catus, la “Belle plaine” de Saint-Germain, la lande du Frau ou la châtaigneraie de Saint-Caprais : ainsi sont les pièces de cette mosaïque incertaine, pays de dépaysement et de reflets changeants.


Milhac et Gourdon, La généalogie d’un pays

Une modeste éminence rocheuse sur la Relinquière, sa rivière, et une butte glorieuse surgie de la plaine du Bléou. Le castrum de Milhac et la ville de Gourdon, qui partagent une histoire commune dans la parenté d’une Bouriane médiévale, ne rivalisent plus en autorité ni en prestige. Entre vestiges et recomposition, dans son appareil de vieilles tours et de logis brun-doré, celui-là coule des jours paisibles et assoupis au seuil du Périgord et dans ses parures sarlardaises. Farouchement orgueilleuse par les tours de son église Saint-Pierre et la noblesse de sa vieille cité, celle-ci claironne au loin et en majesté, c’est désormais la troisième ville du département.

Milhac. Imaginerait-on que furent ici non pas un mais deux sites castraux ? Le premier, à l’amont du village actuel, sur l’autre rive de la Relinquière et encore appelé “Château Vieux”, était un petit fief de la puissante famille des Gourdon. Siège d’une baronnie de Bouriane et de quelques villages, et domaine rural ou borie labouré par les bœufs (de boveriam). Dès 1250, par l’union d’Hélène de Gourdon-Salviac avec Gisbert II de Thémines, d’une lignée originaire du causse de Gramat, la petite enclave de cette glorieuse seigneurie de Gourdon est choisie par la famille comme nouvelle attache. Déodat de Thémines crée ensuite sur la rive droite une ville nouvelle, Vélanova, elle-même située en promontoire. Mais c’est au sortir de la guerre de Cent Ans, la ruine du vieux château étant consommée, que les seigneurs décideront de fortifier la nouvelle place et d’y édifier leur nouveau logis. Les Thémines sont alors au fait de leur puissance, et leur résidence, très confortable (début XVIe), s’érige en capitale de la contrée. Ce, jusqu’à la disparition de l’ombrageux maréchal Pons de Lauzières-Thémines, en 1628. Il y avait déjà près de dix ans que son robuste château de Gourdon avait été démantelé, sur ordre de Louis XIII, et celui de Milhac, ainsi délaissé, connaîtra un sort comparable après un incendie et sa vente en 1792, lorsqu’il sera livré aux démolisseurs.

A quelques pas de la Dordogne, du cingle de Montfort, de la bastide de Domme

Autant dire – et nous l’avons signalé -, que la découverte de Milhac est une incursion en Périgord. Sarlat n’est guère qu’à 15 kilomètres, la limite de la Dordogne à moins de deux, et la palette de la pierre, ses tons de miel et d’un brun accrocheur de lumière, ne trompent pas plus que les toitures de lauzes en tas de charge et en grisaille, ainsi que leurs aérations de houteaux. Juché sur son à-pic rocheux, le parcours du vieux castrum est particulièrement flatteur au soleil déclinant d’une fin d’après-midi : la Bouriane et donc le Quercy, ont ainsi subtilisé ce charmant petit cabochon sarladais.

Déployé en forme de haricot sur sa terrasse, le fort, surplombant le bas du bourg et probable ancien barri, oppose son château moderne au sud, manoir édifié au début XXe à flanc de falaise, à son église au nord, reconstruite en 1647 en position pareillement dominante, et au voisinage d’un vénérable tilleul. Ancienne chapelle castrale puis église paroissiale à la Révolution, elle remplaçait un premier édifice menaçant ruine. L’ancien château, ses défenses et son logis, prenaient alors position en surveillance de la Relinquière, en appui sur une tour en porte-à-faux de la paroi, le “mirail” (tour de guet), se refermant au nord par deux tours de flanquement, et se repliant derrière un châtelet aujourd’hui reconstitué. La protection de cette enceinte rapprochée était assurée aux trois quarts par le vide, et pour le reste, par un fossé sec et une escarpe. Une seconde enceinte englobait la basse-cour à distance, accostée de deux tours, dont une demeure à l’est. Hors les murs, subsistent encore “la capitainerie”, ancienne maison-forte désignée aujourd’hui par des lucarnes à ailerons, et “la salle de garde”, originellement incluse dans les remparts, également fortifiée et dotée de deux étages de voûtements, lesquels accueillaient hommes et chevaux. Elle fut dite “maison de Pierre de Jacques” du nom de son acquéreur après la Révolution. Une tour de l’ancien presbytère, une croix inscrite dans le mur d’une maison du parvis du château, et quelques autres bâtisses à couverture de lauzes, peuplent un petit cheminement au détour de l’église ou d’un escalier regagnant la ville basse. En contrebas de la falaise, un colombier circulaire à randière, lucarnes et lanternon sur coupole de lauzes, parfait la tournure seigneuriale de la butte castrale. Rappelons que Milhac, à l’instar de Gourdon ou de la citadelle de Domme, lointaine co-seigneurie des Gourdon avec l’abbé de Sarlat, se hissaient en “frontière de guerre” face aux Anglais et leur place-forte de Montpazier, Philippe III le Hardi leur ayant restitué l’Agenais…

 Gourdon, cité des “majores”

Emergeant de l’horizon, les deux tours robustes de l’église Saint-Pierre, du haut de leurs 35 mètres, reprennent le défi du château disparu de Gourdon, dont l’esplanade est aujourd’hui un séduisant belvédère. En 1619, Louis XIII avait décidé de rabattre l’orgueil du maréchal Pons de Lauzières-Thémines, sénéchal du Quercy, et soutien de la reine-mère Marie de Médicis. Les consuls de la ville et ses habitants, peu disposés envers leur seigneur, lorsqu’ils connurent la décision du roi par le duc de Mayenne, gouverneur de Guyenne, se mirent à la tâche avec zèle et avec force concours de poudre. Les deux tours carrées du château, la tour Brune et la tour del Miral, hautes de 40 mètres, le logis, la salle de justice, la chapelle et les dépendances, tout fut mis à bas promptement, au point qu’un habitant fut tué par l’explosion d’une mine. Le vieux maréchal et ses hommes de garde, ne purent que se réfugier à Milhac…

La seigneurie des Gourdon, parmi les grandes familles aristocrates du Quercy, descendante d’Aymeric et Géraud, donataires en 961 du castrum de Gourdon par le fait du comte de Toulouse Raimond Ier, essaimera en plusieurs branches dont les Gourdon-Saint-Cirq, Gourdon-Cénevières ou Gourdon-Salviac. Entre temps, le fort aura reçu la visite du pape Calixte II en 1119 ou celle plus intéressée de Richard Cœur de Lion (1189). La famille est à l’origine de la création de la ville nouvelle de La Bastide-Fortanière, future Labastide-Murat, et de plusieurs établissement religieux. Associés par alliance aux Thémines, les héritiers feront de la Bouriane une puissance féodale majeure du nord-ouest quercinois.

Un centre de négoce et un ferment d’indépendance

Rebelle, la cité l’était déjà au XIIIe siècle, grâce au soutien du poète et troubadour Bertrand Ier de Gourdon, qui accueillait les cathares et protégeait les “hérétiques”. L’inquisiteur Pierre Cellani finit par y mettre un terme, rendant à la raison population et seigneur. Au pied du fort, une ville s’était développée à l’aube de ce siècle, dans une configuration rayonnante de rues, les carrieras, depuis la place de l’église Saint-Pierre – édifiée dès 1302, consacrée en 1339 -, jusqu’au contour des remparts percés des portes Saint-Jean, de Ségur, du Roc ou Porta Maior. Cette dernière refermait la rue des riches marchands, juristes, banquiers, classés parmi les majores, alors que les brassiers, artisans et les petites gens, les minores, se regroupaient dans les barris. On commerça le vin et la laine, on excella aux métiers de prêt sur gage et de change. On s’enrichit et on parvint à la noblesse : au recul du pouvoir seigneurial succèda l’indépendance consulaire confirmée par une charte de coutumes établie en 1244.

La notabilité gourdonnaise acquit ainsi la moitié des droits de justice et siégea à la Viguerie (XVe). L’indépendance municipale fut conquise, mais au prix d’une soumission à la tutelle royale. Cette lente conquête et cette richesse favorisèrent l’installation des ordres mendiants, dont les Franciscains (1270), mais n’empêcha pas, bien au contraire, la convoitise et les rançons des mercenaires du château de Costeraste, à la solde des Anglais, ou plus tard l’acharnement des troupes fanatiques de Duras, Marchastel et la Rochefoucault, qui laissèrent la ville meurtrie et le couvent des Cordelier saccagé… En des temps plus apaisés on reconstruira ici ce que l’on aura déploré ailleurs ; à l’égal de nombreuses cités castrales, un chaleureux et vivant tour de ville viendra se substituer aux remparts.

Une église fondatrice, un atelier d’images

Veuve de son château comme narré plus haut, l’église, étoffée comme une cathédrale, partage sa place avec l’hôtel de ville, ancienne maison consulaire médiévale fortement remaniée (tour-prison et couverts en 1627). Quatre grandes foires annuelles y étendaient leur notoriété jusqu’à Sarlat, Limoges et Montauban. Le grand vaisseau Saint-Pierre de style gothique méridional, modifié dans son chantier par l’œil expert de l’architecte Pierre Deschamps en 1311, ne verra sa façade terminée qu’en 1490 (tour sud), voire 1509 par son grand portail, et même 1590 pour ce qui est de l’adjonction d’une coursière de mâchicoulis consécutive aux guerres de Religion.

Acteurs talentueux de la Contre-Réforme, les frères Tournié, artistes de la sculpture sur bois, déploieront leur art dans la construction de retables et de tabernacles en bois de noyer ou de tilleul, donnant libre court aux ornementations du registre baroque, d’ailleurs destinées à être peintes avec crudité, de figures d’anges, corniches et ressauts, et célébrant le renouveau de la liturgie. De 1660 à 1720, soit en grande partie sous le règne de Louis XIV, trois générations avec Raymond, Jean et François, répandront leurs œuvres dans tout le Gourdonnais, mais aussi en Périgord et en Limousin.

Colonnes torses ornées de pampres, balustrades, ailerons à volutes, feuilles d’acanthes, godrons ou coquilles, tel est l’argumentaire de cette sculpture loquace, reflet d’une reprise en main catholique consécutive au Concile de Trente, et sous la conduite de l’évêque Alain de Solminihac. Il fallait avec vigueur exprimer l’exaltation de la foi. Ainsi la nef et les chapelles de l’église comptent-elles six panneaux (1668), un devant d’autel, un tabernacle et retable (chapelle Saint-François 1660-1670), une Vierge de Pitié et un décor sculpté de choux frisés et vignes (XVIe).

Les hôtels particuliers dans l’éventail des rues

Rue Bertrand de Gourdon, rue du Majou, rue du Cardinal Farinié, rue Sourde et rue du Corps-Franc Pommiès, rayonnent depuis l’église et d’ouest en est en échelonnant un florilège de maisons nobles, façades historiques ou demeures néoclassiques. La rue du Majou, artère des maîtres-drapiers exportant vers l’Angleterre et familiers des consuls, montre les arcades typiques des établissements commerciaux d’alors, et leurs étages en encorbellement. L’hôtel du Sénéchal (XV-XVIe) à arcades moulurées et aux anneaux d’accroche des “bannes”, ces stores dépliés sur la ruelle, la maison Calmon qui héberge l’office du tourisme, ou cette maison gothique encore dotée d’une tête sculptée souriante. A l’amorce d’une ruelle transversale bien-nommée, la rue Zig-Zag, se joint l’hôtel d’Anglars d’une famille de consuls. Son portail Renaissance à pilastres et ses ouvertures jumelles, y témoignent d’une lente agonie de la pierre, à distance d’une baie géminée romane de première exécution. La porte du Majou referme la voie – elle comptait un pont-levis et une tour -, et annonce la chapelle Notre-Dame voisine (clocheton XIXe et mobilier des Tournié sur cette reconstruction XVIIe d’un premier oratoire).

La Caminade ou presbytère, ancien hôtel urbain du XIVe siècle, campe élégamment à mi-pente de la rue Farinié. Il arbore des baies géminées préfigurant des fenêtres à remplage de la maison voisine, et au sommet une baie ternée en remploi. Plus loin, des têtes grotesques s’invitent à l’angle de la rue des Consuls. La place des Marronniers en deuil de son cimetière jusqu’au XVIIIe siècle ne saurait distraire de l’apparition de la belle porte 1700 de l’hôtel Cavaignac. Encadrée de pilastres, percée en son fronton d’un œil de bœuf, elle propose des figures allégoriques du Vice et de la Vertu sur ses panneaux sculptés. Le député du Lot et conventionnel Jean-Baptiste Cavaignac y naquit. Plus tard il votera la mort du roi Louis XVI, et fera carrière du Directoire à l’Empire. Son fils aîné s’opposera à Louis-Philippe ; le cadet en revanche, général, réprimera violemment l’insurrection de 1848. Le fils de ce dernier sera quant à lui ministre de la Guerre lors de la révision du procès d’Alfred Dreyfus.

Le Tour de ville et les monuments périphériques

Edifices publics (palais de Justice boulevard Aristide Briand) et maisons de notables trouveront leur place dès le XVIIIesiècle dans le pourtour de ville sous ses platanes ombragés, aujourd’hui animés de commerces et de terrasses de cafés bigarrés. L’ordonnance appuyée et pompeuse de la maison Cabanès sur le boulevard éponyme, précède de peu et à l’opposé d’un petit square, l’église des Cordeliers destinée aux concerts et aux expositions. Depuis la formation de leur couvent en 1250, ces religieux “aimés des pauvres et estimés des riches”, furent violemment pris à parti par les Protestants en 1562, qui ruinèrent leur établissement. L’église, sauvegardée, connaît depuis 1895 un haut clocher disgracieux qui cache la nef et le chevet gothiques achevés en 1287, et au décor volontairement dépouillé. Dirigé vers l’extérieur de la ville, l’avenue Cavaignac conduit pour sa part vers l’ancien barri de la Capela et l’église Saint-Siméon, ancienne chapelle d’un hôpital fondé par le Chapitre du Vigan. Elle accueille une chaire sculptée par Jean Tournié vers 1670, initialement aux Cordeliers, et portée par un Hercule puissant et agenouillé.

Au pied du promontoire de Gourdon, le visiteur ne saurait aussi omettre la touchante chapelle Notre-Dame-des-Neiges, en prière sur son ruisseau du Bléou et sur une source miraculeuse, but de pèlerinage au XIIIe siècle. C’est une reconstruction du XVIIe siècle d’un édifice précédent, ruiné par les guerres de Religion. Une inscription latine honorant la Vierge annonce l’entrée, quand un bas-relief, figurant la mère du Christ entourée de Joseph, Elisabeth et Zacharie, surmonte le portail latéral. Mobilier baroque et tabernacle sont, là-aussi l’œuvre de Jean Tournié (1698), au même titre que dans l’église de Promilhac établie au nord sur la route de Nozac. Enfin, à quelques kilomètres à l’amont sur le Bléou, autre édifice majeur, l’église Notre-Dame-de-l’Assomption du Vigan, conserve sa fière allure d’ancienne collégiale (1285-1330), de l’un des plus riches établissement du diocèse de Cahors… Ici s’achève la part septentrionale de la Bouriane, le Gourdonnais à proprement parler, dès lors qu’au sud rebondit le causse et survient la parenthèse des landes.

A suivre…

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Texte Ph.Pierre – DireLOT

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