Du pont Valentré à Saint-Cirq-Lapopie, des bornes routières qui jalonnent la vallée du Lot portent le nom de villes lointaines. Initiées voici soixante-dix ans par des Lotois qui se voulaient citoyens du monde, ce sont les bornes de la Route sans frontières, Route mondiale n° 1. Que signifient-elles ? Et quelle est leur histoire ? Décryptage.
1949. Quatre ans après les bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, la guerre froide fait rage, un nouveau conflit est redouté. Le 30 juillet, le conseil municipal de Cahors est le premier à adopter la Charte de mondialisation des communes. Pour les mondialistes, qui viennent de créer ce terme, la mondialisation doit être solidaire, fraternelle. La cité se veut Cahors-du-Monde, Cahors Mundi. Les Cadurciens, puis les Figeacois, approuvent, suivis par les deux tiers des municipalités des villes et villages du Lot.
Sur le parvis de Notre Dame
Le 16 février 1950, les rues de Paris sont sillonnées par des voitures ornées de fanions portant l’inscription « Territoire mondial du LOT » ; les images de bornes routières fixées sur les portières indiquent que 225 communes y ont été mondialisées.
À midi, sur le parvis de Notre-Dame, Jean Calvet, maire de Cahors, et Roger Sudre, maire de Revel, prennent la pose pour les photographes.
Derrière eux, juste à côté de l’étoile de bronze du kilomètre zéro d’où partent les routes nationales, est dressé un panneau dont les flèches portent les distances séparant la capitale de leurs cités : « Cahors 570, Revel 735 ». La ville natale du président…
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