Un après-midi d’août 1985 suspendu à jamais pour les familles et les personnes présentes venues tendre la main, apporter une oreille attentive, tenter d’organiser une page encrée de tôles froissées, de douleurs, de pleurs. Deux trains en mouvement, une seule voie, une collision frontale entre les gares de Flaujac-Gare et d’Assier. Une plaie toujours béante pour le Nord du Lot qui a connu là sa pire catastrophe. A la fois, assez loin pour être tombée dans l’oubli, trop proche encore pour les déposants de cette mémoire.
En ce samedi ensoleillé du 3 août 1985, sur le quai de la gare d’Assier, l’air vibre de senteurs estivales. La chaleur appelle les voyageurs en attente de l’autorail Capdenac-Brive à se mettre à l’abri.
Là, une grand-mère avec sa petite-fille de 3 ans, un père venu déposé sa fille étudiante, tout comme un mari avec son épouse, tous ont l’esprit tourné vers leur gare d’arrivée et leurs projets pour les jours à venir.
Deux chefs de gare intérimaires chevronnés
Yves Salens, 37 ans, chef de gare intérimaire d’Assier, est arrivé le matin même pour remplacer le titulaire parti en congés. Rentré lui-même de vacances, il assure l’intérim d’été sans bien connaître la grille d’horaire. Cette ligne, comme les autres du réseau, a des horaires d’été et des horaires d’hiver qui tiennent compte des flux migratoires.
C’est un personnel chevronné qui connaît les procédures de sécurité spécifiques à cette voie unique où les trains circulent dans les deux sens, le principal risque étant… Poursuivez la lecture de cet article en commandant le magazine ici : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-256-novembre-decembre-2020/

Texte C. Lamic – DireLOT mag