L’histoire de la batellerie sur le Lot a commencé très tôt. Avant que Bordeaux ne devienne le port dont le commerce était principalement dirigé vers l’Angleterre, le Lot était déjà le « chemin qui marche » permettant de transporter des marchandises lourdes et volumineuses. Aujourd’hui, la rivière reste un atout important pour le territoire, essentiellement par le tourisme et l’économie qui en découle.
Le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt en 1152 a été un tournant dans l’histoire de la navigation sur le Lot. Henri II allait devenir roi d’Angleterre et Richard Cœur de Lion naître de l’union d’Henri II avec Aliénor. Celle-ci apportait à l’Angleterre la Guyenne, un héritage à l’origine de la guerre de Cent ans qui opposera la dynastie des Plantagenêt à celle des Valois. Une fois, la Guyenne anglaise, Bordeaux devint un port anglais depuis lequel étaient transportées de nombreuses marchandises vers l’Angleterre. La rivière était aménagée de chaussées pour canaliser la force de l’eau vers les moulins hydrauliques. Naviguer sur le Lot n’était pas une partie de plaisir et c’est pour faciliter le franchissement des chaussées que l’on utilisait les bateaux à fond plat ou gabarres. C’est au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIV, que son ministre Colbert décida de domestiquer la rivière de Cahors à la Garonne avec la construction d’écluses.
Une association d’exploitants de bateaux
Sylvain Ginier est président des bateliers, plus précisément de l’association des exploitants de bateaux en vallée du Lot qui compte 11 entreprises et plus de 120 bateaux sur les départements du Lot et du Lot et Garonne. Il connait très bien la rivière sur laquelle il navigue ainsi que les risques qu’elle comporte. « Le Lot est une rivière magnifique qui a servi de tout temps aux hommes pour se déplacer, transporter des marchandises, commercer entre eux, raconte le président avec une voix douce qui contraste avec sa carrure de rugbyman. La topographie du Causse avec monts et vallées ne facilitait pas les déplacements de gros volumes au temps où les camions n’existaient pas. Mais le Lot n’est pas une rivière facile sans un minimum de précautions. Il y a les chaussées des meuniers, les écueils avec des bancs de rocher et les hauts fonds sur lesquels on peut s’échouer. Pour conjurer ces dangers, les hommes ont érigé des chapelles le long de la rivière, comme à Vers, avec la chapelle de Velhe, à Cahors à Saint-Georges, à Luzech avec Notre Dame de l’Isle. Les écluses installées à l’initiative de Colbert ont permis de descendre vers Bordeaux, de façon plus sécurisée, le vin de Cahors et le … Découvrez l’article intégral en commandant le magazine ici : https://direlot.fr/boutique/itinerances/hs-itinerances-vallee-du-lot-n1/
Textes et photos – Pierre Sourzat