Au XIè siècle, dans le sud du Cantal, Saint Gausbert crée une sauveté, territoire d’asile où est assurée l’immunité ecclésiastique à qui s’y réfugie. Ainsi naît Mons Salutatis, mont de la sauveté, ou Mons Salvii, mont du sauvé, et la petite ville qui en a tiré son nom : Montsalvy. Autour de son abbatiale, le village, perché à 800m d’altitude, continue de serrer ses maisons en pierre de schiste et toitures de lauzes qui lui donnent ce caractère pour lequel il a été labellisé.
Avant de franchir les portes de la ville, il faut signaler à 2 km vers le nord l’existence d’une motte castrale attestée avant l’an mil. Ce lieu, appelé le puy de l’Arbre, procure un panorama à 360° sur le massif du Cantal, l’Aubrac, la Châtaigneraie et le bassin d’Aurillac. Il est à noter qu’il fut le site d’observation choisi par les astronomes Méchain et Delambre, sous la Révolution, pour leurs travaux de mesure de la longueur de l’arc de méridien entre Dunkerque et Barcelone qui servirent de base à l’établissement du mètre.
Les origines de la ville elle-même remontent à ce jour où Béranger, seigneur local et vicomte de Carlat, fait donation d’un territoire au moine Gausbert, de l’ordre des Saints Augustins. On est au XIè siècle. Celui-ci fonde en 1061 une église, un monastère et un hospice pour accueillir les voyageurs. Les pèlerins qui venaient d’Aurillac pour se rendre à Conques faisaient en effet étape ici.
Quatre croix furent plantées pour délimiter ce territoire, placées aux extrémités du terrain que pouvait parcourir le moine dans la journée.
Pour leur sauvegarde, deux de ces croix, la croix Sainte-Anne et la croix du Cambon, sont conservées aujourd’hui dans la nef de l’église, et sur site, des reproductions marquent leurs emplacements. Autour de l’abbaye dont les travaux de construction nécessitèrent beaucoup de main d’œuvre, s’est développé un bourg de…
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Textes et photos : Christine Hoden