Sécheresses, pics de chaleurs, manque d’eau et pluviométrie chaotique… Le changement climatique est déjà là. Si les voies d’adaptation sont nombreuses, beaucoup demeurent expérimentales et révèlent le retard pris face à ce défi majeur. Mais toutes incitent à converger vers l’inéluctable : une conscience écologique globale.
Sur les murs de la bergerie, des panneaux font part de l’évolution du climat et de ses conséquences pour l’agriculture lotoise. « Résodémo est un réseau de fermes de références fourragères ayant mis en place des solutions adaptées, précise Bertrand Gouraud, installé à la Ferme de Raounel, à Vaylats, depuis 1983. Le changement climatique, on le voit déjà, il faut l’intégrer. » Le titre du premier panneau, « Un département qui chauffe et qui s’assèche », résume l’essentiel de la situation : « la température moyenne et l’ensoleillement augmentent, les précipitations diminuent et se répartissent très irrégulièrement », poursuit l’éleveur en AOP Rocamadour.
Sur son exploitation, il expérimente des variétés de plantes fourragères plus adaptées, résistantes aux sécheresses tout en maintenant la production de fourrage. Sur ces prairies pérennes plantées pour cinq ou six ans, il cherche la bonne association entre graminées (fétuque, brome…) et légumineuses (trèfle, luzerne…). Les prairies naturelles sont aussi à privilégier : « une prairie stocke du CO2, rappelle l’exploitant, si on la laboure on libère ce gaz carbonique ».
Les animaux pâtissent également des fortes chaleurs. Les chèvres qui d’habitude mettent bas en avril subissent en pleine lactation les températures plus élevées de fin de printemps, il faut désormais prévoir les naissances en janvier. Dans la chèvrerie, le percement d’ouvertures dans les murs et sur le toit permettent une…pour poursuivre la lecture de cet article… Commandez ce n° en version papier ou PDF ici : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-255-septembre-octobre-2020/