S’aventurer à la découverte de la vallée du Lot et de ses environs, c’est non seulement s’immerger dans une extraordinaire diversité minérale et végétale, mais c’est aussi faire connaissance avec l’Histoire du Quercy. En plein causse, à flanc de colline ou au cœur même d’un hameau, logis seigneuriaux, repaires, bories et imposants châteaux dessinent le paysage historique quercynois. On ne peut qu’admirer ces édifices au long passé qui ont su résister aux turbulences et aux épreuves du temps. Quelques-uns ouvrent volontiers leurs portes, d’autres n’offrent aux regards que leurs façades. Leurs propriétaires actuels, respectueux de l’identité de leurs bâtisses forgée au cours des siècles, ont en commun la volonté de les accompagner dans leur vie contemporaine. Avec eux, mettons nos pas dans les pas de l’Histoire…
A une dizaine de kilomètres au nord de Cahors, la silhouette accidentée du château de Roussillon se découpe sur le ciel. Invisible venant du nord, bâti sur le rocher dont il épouse le relief, on devine à son apparence que la vie de cet édifice n’a pas été un long fleuve tranquille. Fastueux puis abandonné, abimé et pillé, Roussillon a en effet vécu bien des péripéties avant de renaître et retrouver un peu de sa superbe.
Roussillon, forteresse et château d’agrément à la fois
Un petit coup d’œil en arrière nous apprend que la forteresse aurait été au VIIIè siècle une place forte du duc d’Aquitaine dans la guerre qui l’opposa à Pépin le Bref. Au XIIIè siècle, le château appartient à une famille de modestes chevaliers, les Roussillon, qui lui a sans doute donné son nom. A la disparition du dernier descendant, le château devient la propriété de banquiers caorsins jusqu’au XIVè siècle où la guerre de Cent Ans lui vaut d’être occupé par les Anglais. Les consuls de Cahors obtiendront leur départ moyennant finances et installeront une garnison. Au XVè siècle, le château comportait six tours plus une tour-escalier et un donjon défensif pentagonal, trois corps de logis, une chapelle et un cloître. L’accès à la première cour, ou basse-cour, s’effectuait par une porte à pont-levis, puis l’entrée au château proprement dit par un passage équipé d’une herse. Ceint de profonds fossés secs, ses murailles épaisses et les tours étaient percées de canonnières et couronnées de machicoulis… Des immersions aux quatre coins du département du LOT, des escapades insolites, des échappées belles hors des sentiers battus, DIRELOT vous en propose dans chaque numéro depuis plus de 35 ans. Vous aussi, accompagnez notre petite entreprise de presse indépendante et abonnez vous à nos magazines ici : https://direlot.fr/boutique/abonnements/abonnement-12-numeros-hors-serie/
Textes et photos : Christine HODEN