Texte et photos Christophe Pélaprat
Abandonnées, oubliées, symboles de paroisses disparues, ces églises écartées du culte n’auraient pu qu’être ruines. Aujourd’hui dans des lieux improbables, parfois privées, elles doivent leur salut à des actes passionnés. Portraits de quelques méconnues du patrimoine lotois.
…L’église du Gué d’Aubiac trône, imposante, au carrefour de quatre routes, devant une croix de chemins. Sobre, sans clocher, elle laisse percevoir de nobles ouvertures. Si elle ne paraît pas avoir souffert du temps, on devine qu’elle n’a plus d’usage. Qui pourrait soupçonner que cette belle endormie a su capter les faveurs d’un lointain fervent d’église ?
Sans être lotois, Pierre-François Croze s’est fait le gardien de Notre Dame du Gué depuis quelques années, en en devenant le propriétaire. « Elle appartient à ceux qui l’aiment », corrige-t-il. « Je ne pouvais pas faire autrement que de finir d’en acheter une », confie ce passionné qui, dès l’enfance, visita avec ses parents des églises dans toute l’Europe.
C’est lors d’une promenade à vélo qu’il remarqua par hasard le panneau « A vendre » dans un fossé. « C’est un partage, pas un accaparement. Ma volonté, c’est la sauver et lui remettre de l’âme. Ce bâtiment ne me donne que des devoirs, pas des droits », explique cet ancien avocat… Pour tout savoir sur le patrimoine lotois abonnez vous à DIRELOT Magazine