Ce n’est pas l’Homme qui a inventé l’image 3D, mais la géologie. Sans elle, le Lot serait une vaste étendue balayée par le vent ; nulle vallée fertile, nuls coteaux, plateaux rocailleux et crêtes rocheuses. La géologie imprime sa marque au cœur du territoire, tisse les reliefs et paysages, porte les ressources indispensables à la vie, à l’activité humaine : eau, minéraux, énergie, matériaux… DireLot lève le voile sur notre relation particulière au sous-sol, composante à part entière d’une ruralité ancrée sur la roche, en croisant le chemin du quartz, pépite lotoise venue de la nuit des temps, et le regard d’une artiste lotoise.
Dans notre culture moderne, distillée par un modèle urbain, technologique et aseptisé, la carrière est une déchirure ouverte sur un monde hostile, mystérieux, poussiéreux et glaiseux. Le regard s’arrête sur l’herbe, la mousse, la surface : « Couvrez ce sous-sol que je ne saurais voir ! ». Comme si le spectacle du monde, capté par un marketing des apparences, n’acceptait pas l’évidence de ses coulisses, de ses origines, de ses ressources et trésors cachés.
Sculpté par le soulèvement de la chaîne pyrénéenne, le territoire lotois a forgé son identité par la déformation de ses strates géologiques prises en étaux sur les contreforts du Massif central. Entre la jeune montagne et l’ancienne, notre sous-sol s’est soulevé, plissé, ridé, ciselé. En quelques millions d’années, l’érosion par le vent et la pluie a écrêté les reliefs et creusé les vallées. Les débris évacués par les rivières Lot et Dordogne, recouvrent aujourd’hui le bassin aquitain d’une couche pouvant atteindre jusque deux kilomètres d’épaisseur….
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Textes et photo Pierre Leconte