C’est l’un des sites les plus pittoresques du département. Comme bon nombre de lieux de culte, Notre-Dame de Verdale occupe l’un des endroits les plus inaccessibles et les plus improbables qu’il fut donné pour l’édification d’une chapelle. Un lieu perdu qui a sa petite renommée, dans le Lot et bien au-delà.
Lors de mariages ou de baptêmes, mais surtout pour le traditionnel pèlerinage du quinze août, l’occasion peut être donné d’entendre à Notre-Dame de Verdale le chant qui lui est dédié, originellement écrit en occitan par l’Abbé Roussilhes, un enfant du pays, et que l’on entonne sur l’air d’« Au temps des cerises » : « Les Hommes de foi, sur le dur rocher, Ont bâti pour vous, Mère du Bon Dieu, Une maison qui dure ; Et depuis mille ans la prière pure, Monte vers le ciel, au bruit du ruisseau ; Les Hommes de foi, sur la roche dure, Ont fait cet abri, comme un nid d’oiseau ; … ».
Ces premiers couplets plantent d’emblée le décor : une chapelle blottie contre un piton granitique, gardienne de versants escarpés, dominant d’une centaine de mètres les flots sauvages du ruisseau du Tolerme…
À huit kilomètres en amont de Saint-Céré sur la commune de Latouille-Lentillac, au cœur du capillaire des petites vallées qui modèlent ce coin du Ségala, ce modeste édifice ne serait rien sans son environnement naturel. Et lui doit sans nul doute son implantation, tant les lieux de culte ancestraux ont su occuper une nature propice au recueillement et à l’imagination.
Des origines légendaires
Aucune archive écrite ne permet de dater la fondation de la chapelle. Mais comme souvent, le légendaire est là pour se consoler des lacunes historiques. Une première légende raconte la présence au 11e siècle d’une jeune fille, retirée dans une grotte sur le site, qui se consacra à soigner les malades d’une épidémie de peste. Soit qu’elle mourut de sa charité, soit qu’elle survécu miraculeusement à la maladie selon les versions, elle aurait ensuite fait l’objet d’un lieu de pèlerinage suite à l’affluence des fidèles venus lui rendre hommage. L’édification d’une chapelle à cette époque serait étayée par des témoignages anciens affirmant avoir vu sur une pierre du bâtiment d’origine, avant sa destruction, la date de 1020. Textes et photos DIRELOT / CPelaprat
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