Présenter un philosophe né à Figeac le 26 septembre 1862 et mort à Paris le 16 juin 1916, dans une revue soucieuse de dire l’histoire et l’actualité du patrimoine, au surplus, dans la perspective de restituer le Lot en mouvement, peut sembler une gageure. En effet, en quoi une discipline qui se veut universelle dans sa forme (ses questions éternelles sur la destinée humaine) et sa matière (les contenus doctrinaux réputés transcender les limites d’un territoire et d’une époque, en occupant l’espace de la sagesse des nations) peut-elle satisfaire à de tels critères de territoire, voire terrestres ? Mais poser la question ainsi, n’est-ce pas déjà supposer un lectorat rétif aux activités trop théoriques et donc inutiles et incapables d’aborder les problèmes terre-à-terre typiques du domaine des territoires ?
Or si ce double questionnement est biaisé, c’est qu’il s’abuse sur les deux points soulevés. D’une part, un philosophe n’apparaît pas ex nihilo, et la philosophie elle-même a un lieu de naissance attesté par son nom, la Grèce, à la fois territoire de la figure du penseur philosophe, et terre de la philosophie. On verra donc dans cette présentation, que Victor Delbos, figeacois d’origine, possède de solides attaches quercynoises, dont les caractéristiques culturelles ne sont pas, en partie, étrangères à son parcours de philosophe et d’historien de la philosophie.
D’autre part, on peut d’ors et déjà s’aviser que l’exercice savant de la philosophie n’exclut pas plus le philosophe de la cité, qu’il n’exclut le citoyen curieux des questions de culture régionale de la vie philosophique, dès lors que la démocratie n’est pas seulement un régime politique, mais une mise en commun de la question du sens de la vie qui n’est réservée à aucune… Découvrez notre dossier complet en commandant le magazine intégral ici : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-262-novembre-decembre-2021/
Texte Jean-Louis Maisonhaute – Photos DR sauf mention