Typique par ses paysages propres aux étendues calcaires, ce « petit Causse » aux portes de Rodez a tous les attributs d’un grand. Mais la nature l’a doté d’œuvres bien singulières, sur lesquelles l’histoire des Hommes s’est inscrite de façon non moins particulière, sous l’égide de la capitale du Rouergue. Un territoire à part, à découvrir au cœur de l’Aveyron.
Accueillis par un globe gigantesque leur dévoilant les entrailles de la Terre, les visiteurs déambulent au fil d’une longue galerie. A chaque pas se déroule l’histoire de la planète, jusqu’aux origines des paysages de l’Aveyron. En point d’orgue de ce voyage dans le temps, un belvédère surplombe l’un des résultats les plus spectaculaires de ce long travail de la nature : le trou de Bozouls, un profond canyon en fer à cheval façonné par le Dourdou, affluent du Lot, dans les calcaires du Causse Comtal.
Mêlant ainsi la pédagogie au paysage, l’espace de découverte Terra Memoria n’est pas implanté ici par hasard : quel meilleur endroit pour comprendre les mystères de la Terre que ce site unique, véritable livre ouvert sur la géologie ? D’autant plus qu’à Bozouls résida Adolphe Boisse, ingénieur passionné à qui l’on doit la première carte géologique de l’Aveyron. Terra Memoria propose ainsi une bonne entrée en matière pour découvrir l’âme de pierre du Causse Comtal dont Bozouls est l’un des sites-phares. « Les roches sont un socle pour tout le reste et sont la base du patrimoine », rappelle René Mignon, géologue, membre des Amis des sciences de la Terre de Bozouls, à l’origine de ce lieu.
Difficile de dissocier ici le patrimoine bâti de son socle naturel.
Difficile, en effet, de dissocier ici le patrimoine bâti de son socle naturel, tant le village se fond dans ce relief si singulier. A Bozouls, tout a commencé sur l’éperon qu’encercle le profond sillon du Dourdou : sur ce promontoire retranché de falaises, naturellement fortifié, s’est édifié le château des comtes de Rodez du 12e au 14e siècle, dont ne subsiste aujourd’hui que les traces d’un fossé, et s’y sont égrenées les maisons d’un premier bourg. Les avantages défensifs d’un tel site ainsi que la présence de sources présupposent une occupation plus ancienne, peut-être gallo-romaine, dont un « mur cyclopéen » massivement appareillé en serait le témoin. En tête de proue de l’éperon, l’église romane Sainte-Fauste, de la deuxième moitié du 12e siècle, s’inscrit sur un itinéraire de pèlerinage vers Rocamadour. Ses remaniements l’ont parée de curiosités architecturales, tout en conservant sa robe d’origine de grès rouge.Le village s’est ensuite étendu jusqu’aux .. pour découvrir notre dossier complet, commandez notre magazine ITINERANCES ici : https://direlot.fr/boutique/itinerances/hs-itinerances-quercy-perigord-rouergue-correze/
Texte : Christophe Pélaprat