Ils font partie de la carte postale de la vie rurale passée : les bouilleurs ambulants animaient autrefois tous les villages de leur passage. Aujourd’hui, professionnels bien vivants soucieux de perpétuer leur savoir-faire, ils continuent à distiller de la vie dans les campagnes lotoises… Et toujours de quoi agrémenter un bon repas quercynois.
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Puycalvel, commune de Gréalou, entre Figeac et Cajarc. Au bout d’un chemin dans le creux d’une combe, un étrange appareillage rassemble quelques personnes en ce matin d’hiver. Coiffées de toits de fortune en tôle ondulée, deux machines infernales laissent échapper des volutes de vapeur dans un bruit d’ébullition. Deux alambics autour desquels s’affaire Marcel Vedrune : le bouilleur vérifie la température, le degré d’alcool, manie des robinets, remet du bois dans le foyer…
« Il faut être là tout le temps, tout le savoir-faire est dans le feu », explique-t-il. Tout en étant agriculteur, il a repris le matériel à la suite de son patron en 1976 :
« j’ai décidé de continuer, sinon les alambics se perdaient ». Depuis, presque rien n’a changé, hormis l’emploi d’un télescopique pour manier les fûts.
Au bout de quatre heures, un liquide transparent et parfumé fuse de la longue distillation opérée dans les cuves et les tuyaux de cuivre : une eau-de-vie entre 50 et 55 degrés, précieusement recueillie dans une panoplie de récipients apportés par les clients. « On fait surtout de l’alcool de prune, presque plus de raisin ni d’autres fruits, les vignes et les vergers se font rares aujourd’hui. »
A la fin de la distillation, la cuve s’ouvre et se renverse, crachant dans un nuage de fumée le résidu des fruits vidés de leur… poursuivez la lecture de cet article en commandant le magazine ici : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-256-novembre-decembre-2020/

Texte et Photos- Ch. Pelaprat – DireLOT