Quel ruisseau lotois n’a pas eu son moulin – et même ses moulins ? Le Quercy est riche de ces premiers moteurs de l’Histoire, considérés comme le troisième patrimoine bâti de France, dont certains demeurent encore des réalités économiques. Mais souvent relégués au passé, bon nombre de moulins semblent voués à disparaître. Et si la meilleure façon de les conserver était de les rendre encore utiles ?
Pas moins d’une douzaine de moulins à eau sur cinq kilomètres. La vallée du Vignon, entre Martel et Les Quatre-Routes-du-Lot, révèle l’omniprésence de ce patrimoine qui égrène la moindre petite rivière. Celui de Paunac fut avec quelques autres bâti au 9e siècle par les moines de l’abbaye de Beaulieu. Ce fut au début une simple cabane, avec un minuscule canal, avant d’être agrémenté de plusieurs extensions au fil du temps, et d’être pourvu d’une amenée d’eau rehaussée par des remblais d’argile. Il est le seul à fonctionner encore.
« D’autres pourraient tourner si leurs propriétaires voulaient bien s’en donner la peine. Mais bien souvent, les moulins ne sont rachetés qu’en tant que maison, leurs occupants délaissent le reste et ignorent la gestion de l’eau de leur bief », regrette le maître des lieux, Clément Crémoux. Lui en connait tous les secrets. Il fut à la bonne école, né dans ce moulin et issu de huit générations de meuniers : « mon grand-père a acheté ici en 1919, et mon père l’a fait fonctionner jusqu’en 1956 ». Dévouvrez notre grand dossier dans notre magazine en version PDF ou papier : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-256-novembre-decembre-2020/
Texte et photos Christophe Pélaprat