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Gorges de la Cère, une nature chargée d’histoire

par Vincent Besserve 3 mars 2025
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Lorsque la Cère fait son entrée dans le Lot, elle a déjà parcouru plus de la moitié des gorges qui l’enserrent depuis Laroquebrou. Ces lieux perdus cachent bien leur jeu : sous une nature foisonnante fourmillent les témoignages d’une vie passée intense.Loin d’être une frontière, cette vallée de tous les confins rassemble plusieurs villages du Lot, de la Corrèze et du Cantal autour de son histoire et de ses itinéraires.


De l’ancienne gare de Lamativie, il ne reste rien ou presque : une clairière inattendue au cœur des gorges boisées de la Cère, qui ne se découvre qu’au bout de deux routes en lacets, l’une côté Lot, l’autre côté Corrèze, seuls accès carrossables sur les trente-deux kilomètres qui séparent Laroquebrou, dans le Cantal, de Laval-de-Cère.

Ici, entre deux tunnels, se croisent encore les trains de la ligne Brive-Aurillac, et il était encore possible pour les randonneurs, il y a quelques années, de solliciter le train au passage d’un geste de la main. La gare, elle, est fermée depuis vingt ans et, fortement dégradée, fut rasée en 2002. Une voie de garage et un ancien hôtel se perdent peu à peu dans la végétation.

Sur la berge corrézienne, le pimpant bâtiment de la centrale hydroélectrique contraste avec ce paysage décrépit. Alimentée par une conduite forcée depuis le barrage de Montvert, elle témoigne de tout un complexe de production disséminé au fil de la Cère. Ici vivait d’ailleurs jusqu’en 1977 le personnel de l’usine, qui fit de ce lieu un véritable village : jusqu’à une soixantaine d’habitants, trois hôtels, une gendarmerie, une école et même une chapelle en bois… La cité ouvrière abandonnée se cache aujourd’hui dans la forêt, au-dessus de la centrale devenue entièrement automatisée, comme le barrage un peu plus en aval.

Le GR 652 traverse les gorges à cet endroit. Lui aussi relie Laroquebrou à Laval-de-Cère depuis 1982, en empruntant en grande partie d’anciens chemins de service établis pour la construction du chemin de fer ou l’entretien des ouvrages hydroélectriques. Comment aurait-on pu sinon ouvrir un chemin de randonnée sur ces versants escarpés ? Voulu depuis 1912, quand un « sentier des Gorges de la Cère » reliait déjà Laroquebrou à la halte SNCF de Siran, puis rétabli à partir de 1976 dans la mouvance du tourisme rural, cet itinéraire exclusivement pédestre est aussi rejoint par des chemins d’accès aux villages environnants, eux aussi hérités de ce laborieux passé. De l’ancienne gare de Lamativie, l’un d’eux s’élève jusqu’à Camps, en Corrèze, à proximité de l’un des principaux -et rares- points de vue sur les gorges : le Rocher du peintre, d’où l’on peut percevoir le cordon ferroviaire perdu dans son échancrure végétale.

Trente-deux kilomètres de randonnée dans les gorges.

C’est à partir de 1883 que le chemin de fer choisit cet improbable itinéraire. D’autres tracés avaient pourtant bien été envisagés, de part et d’autre des plateaux, mais les oppositions locales et l’option d’un trajet plus court destinèrent cette vallée à relier Aurillac à la Corrèze. Le travail fut néanmoins colossal pour permettre au rail de serpenter aux côtés de la Cère : la voie, à la fois bâtie au-dessus de la rivière et enterrée sous les collines, a nécessité deux ponts et surtout vingt-trois tunnels creusés à la pioche et à la dynamite. Ces travaux d’à peine une dizaine d’années (la voie sera ouverte le 11 mai 1891) furent l’objet d’une véritable épopée humaine puisqu’ils mobilisèrent jusqu’à plus de huit cent ouvriers, français et italiens, mais aussi d’autres nationalités, qui marquèrent la vie de ce territoire. D’après les registres communaux, beaucoup de personnes sont nées au fond des gorges durant cette période et, par la suite, les deux gares de Lamativie et de Siran, les passages à niveaux et des postes de gardiens de section à chaque extrémité de tunnel, ont peuplé la vallée durant plusieurs décennies… reportage disponible en intégralité en version PDF sur commande, nous contacter directement par mail sur le site.

DL 242 / Texte et photos Christophe Pélaprat

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