Joyau, phare, perle… Les mots ne manquent pas pour décrire la place qu’occupe l’ensemble du Viguier du Roy dans le patrimoine architectural figeacois. Le grand public n’en connaît souvent que sa tour qui domine les toits ocres de la vieille ville, quelques arcades donnant sur des ruelles et son restaurant au nom au charme désuet, de La Dînée du Viguier. Il va désormais pouvoir (re)découvrir les lieux. Depuis l’été 2019, l’hôtel a rouvert ses portes après dix ans de fermeture.
Au coeur de la ville médiévale, c’est un écrin de pierres et de verdure niché à flanc de colline, tout en escaliers, cours, buis taillé et glycine, alcôve et enfilade de salons… Arcades et cloître offrent une multitude de points de vues, à l’ombre de l’église du Puy.
L’ensemble dit du Viguier du Roy joue tant avec les niveaux qu’avec les influences architecturales, réunissant en un ensemble en apparence cohérent des bâtiments de différentes époques. De fait, les propriétaires successifs ont réuni des édifices qui n’avaient pas de liens historiques entre eux, si ce n’est d’être lovés au pied de cette tour emblématique de Figeac, qui donne son nom à l’ensemble immobilier : la tour du Viguier du Roy. Son nom convoque à elle seule tout un pan de l’histoire de la cité quercynoise.
Au XIIIe siècle, les marchands bourgeois chassent les moines de l’abbaye fondatrice de Figeac. Le roi Philippe Le Bel intervient en rachetant les droits abbatiaux et devient ainsi seigneur de la ville.
Pour le représenter, il crée en 1302 une viguerie royale. Ainsi apparaît à Figeac la figure du viguier du roi, généralement choisie parmi la noblesse locale et détentrice du pouvoir judiciaire. Au début du XIVe siècle, la demeure du viguier est édifiée comme un lieu … Poursuivez la lecture de cet article en commandant le magazine intégral en version papier, envoyé par la Poste ou en PDF : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-254-juillet-aout-2020/
