Voici soixante ans, le Premier Ministre Georges Pompidou tombait en arrêt devant la sérénité austère du causse de Cajarc. Il y a quarante ans, affaibli et malade, le Président de la République abandonnait sa ferme lotoise pour mourir à Paris. Mais ces dix glorieuses, au cours desquelles le village et son tour-de-ville ont approché le gotha politico-mondain de l’après-gaullisme, ont inscrit les traces tangibles d’une présence inespérée : un collège, une piscine, une maison de retraite, un éclairage public… Retour sur images inédites près des rives du Lot.
Sur les hauteurs de Cajarc, le causse. Un hameau dispersé, Prajoux. Quelques fermes à brebis, des murets chancelants. Un horizon qui saute le sillon de la vallée pour s’étendre plein sud vers l’Aveyron. Un silence prégnant, des couleurs douces. Des cazelles de beau profil, d’autres aux allures un brin artificielles : dotées de quatre fenestrous ouverts sur les points cardinaux. Et une voûte bien peu académique, bétonnée comme les sols et les murs.
Trouver la paix dans de l’authentique quercynois
Quel étrange berger a pu bâtir et habiter ces humbles cabanes vaguement couleur locale ? En fait de berger, elles hébergèrent les gendarmes surveillant la propriété Pompidou dans les années 60 et 70. Premier ministre, puis Président de la République, l’homme d’Etat et ses familiers en vacances arpentèrent une décennie durant les chemins raboteux, à pied, à cheval ou en véhicules bien peu protocolaires, tels la 2CV déglinguée stoppant devant le cortège officiel, préfet en tête…
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Texte M.Camiade – Archives photos : Pierre Roux Cajarc. – DIRELOT Magazine