Cuzals. Quercy Recherche. Deux jalons incontournables pour la mémoire du patrimoine quercynois, dus à l’acharnement d’un seul homme : Jean-Luc Obereiner. Ce personnage haut en couleurs, qui ne vécut que pour la passion de son territoire…
On le croyait immuable comme le patrimoine qu’il a ardemment défendu, mais les réalités de la vie ont soudainement fait prendre conscience que le Lot venait de perdre l’un de ses plus fervents docteurs. Référence incontournable dans l’analyse et la connaissance du patrimoine quercynois, Jean-Luc Obereiner dispau en 2015, s’est attaché obstinément à collecter, décrire et décrypter l’héritage du Lot authentique et intact qu’il découvrit dans les années 70, auquel il appliqua tant une rigueur scientifique qu’un regard sensible.
Inscrit dans la lignée de ces érudits fascinés de ruralité, digne successeur d’un Alfred Cayla, il sut éclairer d’un jour nouveau le monde de l’architecture paysanne en se saisissant du créneau de l’ethnographie.
Loup blanc du Quercy, curieux dans tous les domaines, il fera valoir ses connaissances au grand dam de certains spécialistes. Toutefois reconnu, il présidera le Comité scientifique et de prospective du Parc naturel régional, sera membre des Commissions départementales des sites et des carrières…
Ce fut d’abord la spéléologie qui lui fit aimer ce territoire ; le calcaire du monde souterrain, matrice du patrimoine quercynois, fut sa première passion. Après une jeunesse cadurcienne et une courte carrière d’ingénieur de travaux publics qui lui donna les moyens de ses ambitions, il coupa les ponts d’une vie aisée et ne vécut plus désormais que pour le Lot et ses trésors de culture et… des portraits par dizaines, des idées sorties insolites, des dossiers sur la vie du territoire, DIRELOT vous en propose à chaque numéro. Abonnez vous à nos éditions dans notre boutique en ligne.
Texte Christophe Pélaprat – Photos Jean-Guy Astruc et Jean-Claude Coustou