Lorsque l’on descend dans les ruines de l’ancienne abbatiale, « l’effet est saisissant de sa voûte béante de ses arcs lancés comme des ponts sur l’azur du ciel, de son clocher et de ses fenêtres devenus portes des vents ».
Au premier abord, les ruines émouvantes, véritable écorché d’une anatomie minérale, démasquent les secrets de l’art roman et en proposent une démonstration, comme une suprême logique. Elles sont aussi « le support du premier geste expressif du génie auvergnat et toulousain, un tympan du jugement dernier archaïque et naïf, fantastique par son imagination même, par son caractère d’essais à des formules transcendantes qui mènent aux tympans de Moissac, Conques et autres Cahors , faisant de Marcilhac le berceau de l’art sublime du tympan ».
Dans cet espace ouvert sur le ciel, les fenêtres de l’ancienne nef et celles des tribunes portent avec évidence les stigmates des exactions des « grandes compagnies ».
Conquis par la qualité émotionnelle du site, l’artiste plasticien, Stéphane Cattaneo, ressentit, dès son premier contact avec l’édifice, l’urgence d’une contribution de sa part, à la mise en valeur et à l’embellissement du vaisseau. Il conçut le projet d’« habiller » les fenêtres de vitraux, afin de restaurer la beauté du lieu… à lire DIRELOT magazine ici : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-281-janvier-fevrier-2025/

Marcilhac à ciel ouvert…
Texte et photos Henri-Paul Lieurade