Le Lot regorge de gouffres, igues et autres « trous », œuvres de la nature dues à son sous-sol karstique. Les phosphatières du cloup d’Aural, à Bach, leur ressemblent à ceci près qu’elles résultent de l’alliance de la nature et de l’exploitation par les hommes d’une richesse souterraine. Bien leur en a pris, cette activité a révélé des secrets qui nous éclairent sur l’évolution de la vie en Quercy sur plus de 30 millions d’années, une mémoire riche d’enseignements pour le futur, une mémoire dont la connaissance s’affine toujours grâce aux fouilles continues qui y sont entreprises. Le public est ici bienvenu… et vient chaque année plus nombreux, parfois même revient tant le site évolue et se redécouvre sans lassitude.
« Sans explications, ce n’est qu’un trou rempli de fougères avec des escaliers ! » C’est par ces mots que le responsable des lieux Frédéric Bérard aime expliquer le plus simplement du monde pourquoi les visites des phosphatières du cloup d’Aural ne peuvent être que guidées.
Des mots simples mais pleins de mystère, à juste titre : les richesses qui font la singularité et l’unicité de ce site ne sont pas visibles à l’œil nu. Pour en avoir le cœur net, il suffit de mettre ses pas dans ceux du guide et de descendre avec lui les 150 marches d’un escalier qui mène 20 mètres plus bas… au fond du trou !
L’œuvre de la nature…
Pour comprendre la typologie des lieux, balayons en accéléré l’histoire géologique du Quercy. Il y a 170 millions d’années, donc en plein Jurassique, s’étend ici une mer chaude. C’est à cette époque que se forme le calcaire des causses auquel se mêle du phosphate issu de la décomposition… Poursuivez la lecture de cet article en commandant dans notre magazine ici : https://direlot.fr/boutique/direlot/direlot-260-juillet-aout-2021/